Bologne : derrière la guerre, la crise climatique

« La guerre rend le sujet des économies d’énergie d’actualité, mais derrière il y a la crise écologique. Si on ne fait pas d’efforts maintenant, on va le payer plus tard », pointe le maire de Bologne, Maxence Lemoine. Sa vision sur l’énergie est ainsi davantage axée sur le long terme et inscrite dans l’adaptation à la crise climatique.

Ce qui ne veut pas dire que le bourg n’a pas pris de mesures suite aux récentes hausses des prix. Comme d’autres communes, dont Chaumont et Bourdons-sur-Rognon, l’éclairage public est coupé de 23 h à 5 h du matin. « Ça représente 38 % d’économie de consommation », indique Maxence Lemoine. Pour le moment, les répercussions économiques de la mesure restent floues. « Avec la hausse des prix, la facture va peut-être rester la même. » Autre chose à l’avenir encore brumeux, la facture de gaz, énergie très utilisée dans le bourg. « Là, on est en pleine renégociation des contrats de gaz », confie le maire.

A plus long terme, la mairie se penche sur la performance énergétique de ses bâtiments, conformément à la loi Elan, votée le 23 juillet 2019. En effet, d’ici 2030, la consommation énergétique des bâtiments de 1 000 m² doit être réduite de 40 % pour 2030, 50 % pour 2040 et 60 % pour 2050. Sont concernées la salle des fêtes, l’école ou encore la maison des associations.

Le premier chantier devrait commencer par l’école. Un chiffrage a déjà été réalisé, avec un coût de 170 000 € à la charge de la mairie. Un sacré budget pour la commune de près de 2 000 habitants qui va néanmoins recevoir un coup de pouce économique suite au déménagement de Lisi. « On regarde tout ce qu’on peut faire et on l’intègre dans notre schéma financier », explique le maire de Bologne.

A plus long terme, et pour faire face aux enjeux environnementaux, la mairie se penche sur la dé-imperméabilisation de certains trottoirs, la végétalisation ou encore la pertinence d’installer un arrosage automatique dans le cadre d’un projet de stade sportif.

J. G.