La Ligue A aime le changement
La moitié des clubs de Ligue A a changé plus de 50 % de son effectif à l’intersaison. Une catégorie dont fait partie le Chaumont VB 52 Haute-Marne qui a accueilli cet été huit nouveaux joueurs sur les treize de son effectif actuel.
Les supporters du Chaumont VB 52 Haute-Marne sont habitués au changement. C’est donc plus avec curiosité que crainte qu’ils ont assisté aux bouleversements qui ont modifié le visage de leurs favoris lors du dernier été. Avec huit nouveaux joueurs arrivés pour disputer cette saison, l’effectif cévébiste subit, comme souvent, le revers de la médaille de ses exercices réussis. Les individualités haut-marnaises se font remarquer et migrent vers des championnats ou des clubs aux moyens financiers largement supérieurs et forcément plus attractifs.
Un rôle de tremplin pour les talents de la Ligue A dont le CVB 52 sait se contenter, tant qu’au fil des saisons, les performances continuent de s’enchaîner. Depuis l’arrivée de Silvano Prandi à la tête de l’équipe professionnelle, le collectif cévébiste a toujours connu entre sept et dix arrivées aux différentes intersaisons, pour un effectif variant entre douze et quinze joueurs (selon les besoins d’éventuels “jokers” en cours d’année). Des modifications qui se sont évidemment répercutées au fil des ans sur les “sept” de base, à l’image des saisons 2017/2018 (Gonzalez, Boyer, Louati Mijailovic, Aguenier, Van Doorn, Mouiel) et 2018/2019 (Saeta, Winkelmuller, Atanasov, Geiler, Fernandez, Averill, Bann) où tous les titulaires ont changé. Depuis 2015/2016, l’effectif chaumontais a toujours été bouleversé à 50 % ou plus.
La richesse de la Ligue A
Cette saison ne déroge donc pas à la règle, puisque 61,5 % de l’effectif a changé. Une moyenne haute pour ce nouvel exercice au sein des clubs de Ligue A.
En effet, Le CVB 52 se place à la quatrième place des équipes qui ont le plus fait évoluer leur groupe de joueurs à l’intersaison, les plus gros bouleversements estivaux étant intervenus à Poitiers qui a accueilli neuf recrues sur son effectif de treize éléments (69,2 %). Beaucoup plus surprenant : le collectif qui a le moins bougé à l’intersaison est celui de… Tours (33,3 %).
Mais la soif de nouveautés est encore plus signifiante lorsque l’on grossit la loupe, et que l’on se fie aux “sept” titulaires “théoriques” de chaque équipe (même si les blessures et les révélations de talents viendront forcément bouger les compositions au fil de la compétition). Ainsi, dix équipes sur quatorze affichent quatre nouveaux titulaires ou plus au coup d’envoi cette saison par rapport à l’an passé. Seuls Tours, Nice, Le Plessis et Toulouse misent sur une certaine continuité.
Autant de bouleversements qui, cependant, font la richesse de la Ligue A et offrent, chaque année au championnat français, de l’inédit, des découvertes, des déceptions aussi parfois, mais toujours autant de suspense à tous les étages du classement. Pourvu que ça dure…
Laurent Génin
Les changements au sein du CVB 52 sous l’ère Prandi
2015/2016 : 7 recrues sur 12 joueurs
2016/2017 : 9 recrues sur 13 joueurs
2017/2018 : 9 recrues sur 14 joueurs
2018/2019 : 10 recrues sur 13 joueurs
2019/2020 : 8 recrues sur 15 joueurs
2020/2021 : 10 recrues sur 13 joueurs
2021/2022 : 7 recrues sur 14 joueurs
2022/2023 : 8 recrues sur 13 joueurs
Les mouvements à l’intersaison en Ligue A
Poitiers : 9 recrues sur 13 (69,2 %)
Narbonne et Paris : 10 recrues sur 15 (66,6 %)
Saint-Nazaire et CVB 52 : 8 recrues sur 13 (61,5 %)
Montpellier : 11 recrues sur 18 (61,1 %)
Tourcoing : 9 recrues sur 15 (60 %)
Nantes : 8 recrues sur 16 (50 %)
Toulouse : 8 recrues sur 17 (47,1 %)
Le Plessis : 7 recrues sur 15 (46,7 %)
Nice : 7 recrues sur 16 (43,7 %)
Sète : 6 recrues sur 15 (40 %)
Cambrai : 5 recrues sur 14 (35,7 %)
Tours : 7 recrues sur 21 (33,3 %)