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Le prêt-à-porter chaumontais se porte bien

L’accueil reste un élément déterminant pour capter une clientèle.

Au niveau national, le prêt-à-porter est à la peine pour de multiples raisons. A Chaumont, il va plutôt bien en se présentant comme une valeur refuge face aux difficultés du moment. Seuls les clients de 15 à 30 ans font défaut.

Crise sanitaire, concurrence des ventes en ligne, inquiétudes sur le pouvoir d’achat, essor du marché de la seconde main… l’activité du prêt-à-porter fait face à une succession de problèmes avec, pour conséquence, la liquidation judiciaire de Camaïeu ou l’extrême fragilité de Pimkie.

A Chaumont, qu’ils appartiennent à une enseigne, qu’ils soient indépendants, qu’ils fassent du prêt-à-porter femme ou homme, les commerçants ne ressentent, pour l’instant, aucunement ce marasme annoncé. Au contraire, ils sont plutôt euphoriques et « être au centre-ville n’est pas un problème et est même devenu un avantage ».

Le prêt-à-porter de proximité

En boutique, une gérante d’un magasin indépendant de vêtements pour femme le dit : « en ce moment nous vivons des samedis en semaine ». Autrement dit, les ventes sont bonnes. Même son de cloche chez les hommes avec un record de vente ce 13 octobre. « L’offre commercial y fait quelque chose mais nous faisons mieux que Nancy et ses 105 000 habitants ou le centre commercial de Metz et les 117 000 habitants. » Même les vendeuses d’une enseigne affichent leur optimisme : « les résultats sont bons ».

Mais alors, quelles peuvent être les particularités de Chaumont pour que le prêt-à-porter ne plonge pas comme ailleurs ? Dans une autre enseigne bien connue, les filles signifient que leur groupe a su prendre les virages à temps et donc moderniser les boutiques. « Nous avons gardé nos clients grâce à la proximité et à l’accueil. Le centre-ville favorise ce lien. » L’une d’elles avoue aussi que le prix élevé de l’essence et la pénurie a convaincu certains ménages de ne pas aller chercher ailleurs ce qu’ils ont chez eux.

La force du centre-ville

Les vendeuses en profitent pour signaler qu’être au centre-ville répond à une attente des clients et est désormais une force. « Chaumont a gardé ses particularités et ceux qui découvrent l’offre en commerce nous le disent. Il est dommage que les Chaumontais ne s’en rendent plus compte. » D’ailleurs, elles racontent avoir capté la clientèle des magasins fermés de Châtillon ou Neufchâteau.

Un accueil et une proximité soignées permet d’envisager un bel avenir du prêt-à-porter.

Une autre particularité qui fait la force de ce commerce chaumontais est la présence de nombreux indépendants avec une large gamme de marques, des arrivages permanents et la volonté de se démarquer.

Autre explication aux bonnes ventes : tous travaillent essentiellement avec des femmes et hommes de plus de trente ans qui ne sont pas directement touchés par la baisse du pouvoir d’achat. « La plupart ne fait pas attention aux prix. Ils et elles ont un bon pouvoir d’achat. Ils ont besoin de se faire du bien alors que le contexte est anxiogène. » Le vêtement est une valeur refuge.

Difficulté sur le créneau 15/30 ans

Par contre, les enseignes tournées davantage vers les jeunes se heurtent aux difficultés financières des 15 à 30 ans. De surcroît, ils sont ceux qui ont une plus forte propension à commander en ligne et à acheter de la seconde main. En fait, dans le vêtement, le milieu de gamme consacrée aux jeunes est le plus en souffrance.

Le gérant de la boutique pour hommes confirme que sa clientèle est très peu encline à commander sur Internet. Il fournit une ultime raison aux bons résultats de ces derniers mois et, en particulier, du mois de juillet qui a été « très bons » : « après la Covid, les gens éprouvent le besoin de retourner dans les magasins, de voir et de toucher les matières. Ils ont mis du temps mais ils reviennent ».

Il conclut : « en fait, je ne suis pas inquiet. Au contraire, il y en a sous le coude. Un accueil et une proximité soignées permet d’envisager un bel avenir ».

Frédéric Thévenin

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