Sauvons les poissons avant la reprise des travaux

Dans le cadre des travaux d’aménagement entrepris sur le Rongeant, l’heure est maintenant venue d’assécher complètement le bief alimentant le moulin, afin de poursuivre la restauration de la continuité écologique sur le cours d’eau. Le bief va faire l’objet d’une restructuration, avec aménagement de ses rives, resserrement de son lit et désenvasement au niveau du moulin. Avant cette étape, il importait de sauver tous les poissons séjournant dans ce bief. Cette opération, dite pêche électrique de sauvegarde, s’est déroulée mercredi 12 octobre, grâce à l’équipe d’intervention de la Fédération de Haute-Marne pour la pêche et la protection du milieu aquatique, dirigée par Martial Gil. De nombreux spectateurs étaient présents également, pêcheurs locaux, voisins, ainsi que Jean-Michel Rossignol, trésorier de la FDAAPPMA52, et Denis Lalevée, directeur du SMBMA (Syndicat mixte du bassin de la Marne et de ses affluents), en charge des travaux de restauration. Tous les poissons capturés (truite fario, lamproie de Planer, chabot, loche franche, vairon, chevaine, épinochette) ont été remis dans le Rongeant, à Poissons, en dehors de la zone d’influence des travaux.

Le bief étant long d’environ 500 m, l’opération de sauvegarde a duré une grosse matinée, au terme de laquelle Martial Gil a exprimé sa satisfaction : « Les résultats de la pêche électrique ont démontré tout l’intérêt de restaurer la continuité écologique, sur le Rongeant, et la réhabilitation des habitats aquatiques sur le bief, en amont du vannage. Car, si nous avons eu des résultats excellents sur la partie aval du bief, située entre la confluence avec le Rongeant, jusqu’en remontant sous la chute du vannage avec la roue, les résultats ont été beaucoup plus décevants sur la partie en amont du vannage. Les principales raisons de cette différence à la baisse sont dues à l’envasement excessif du bief (vase défavorable aux espèces sensibles à la qualité des fonds comme la truite ou le chabot), l’homogénéité du milieu avec le peu de caches pour les poissons, en raison des écoulements peu courants. Les travaux de diversification de l’habitat de cette partie du bief devraient donc être bénéfiques pour tout ce secteur.

Il est également intéressant de constater que toutes les belles truites (mais également les autres espèces capturées), aujourd’hui bloquées sous le vannage du bief, pourront désormais accéder à la partie supérieure du Rongeant, grâce à la passe à poisson, qui sera construite sur le Rongeant. Ces poissons pourront, ainsi, accéder à de nouvelles zones de reproduction, situées à l’amont ».