Le busard, majestueux mal-aimé
Nouveau site du Festival de Montier-en-Der cette année, l’église de Champaubert accueille plusieurs photographes dont Christophe Prudhomme.
Cet Aubois, habitant de Romilly-sur-Seine, présente une exposition sur le busard.
Un rapace majestueux mais mal-aimé car souvent considéré comme nuisible dans le monde agricole. Christophe Prudhomme s’est pourtant pris de passion pour lui il y a cinq ans. « J’ai un collègue à la LPO qui s’occupe des busards dans le secteur, et comme il savait que je faisais de la photo, il m’a demandé si je voulais les photographier. Et j’ai mordu à l’hameçon ».
Repérer le busard
Tout est d’abord une affaire de repérage. Une fois l’oiseau visualisé, le photographe s’empare de son drone pour localiser son nid. Le busard a la particularité de nicher au sol. « Je repère les nids, et je dis à la LPO où ils se trouvent. Il s’agit de les protéger du matériel agricole comme les moissonneuses ».
Grâce à son drone, Christophe Prudhomme évite de s’approcher physiquement des oiseaux et de les déranger. Il ne sort son appareil photo de son sac que lorsque l’occasion se présente. « Par exemple, quand il y a des petits dans le nid, je ne m’approche que quand les parents ne sont pas là ».
Leur vie en image
Au fil du temps, Christophe Prudhomme a ainsi réussi à raconter la vie des busards en images : leur naissance, leur premier envol, leurs moments de chasse et de grâce en plein vol. Ce qui n’est pas sans risque. Preuve en est l’une des photos les plus spectaculaires de l’exposition où un busard semble foncer sur l’objectif du photographe.
« Je suis au 14 mm. Le busard semble loin, mais en fait il est juste devant moi et la seconde d’après il me frappe le front avec ses serres ».
Pas de quoi entamer l’amour que porte le photographe pour ces rapaces dont il parle toujours avec passion.
Fr. T.