Les Mimosas contraints à la sobriété énergétique forcée
SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE. Comme à chaque début de saison automnale, les habitants de l’immeuble des Mimosas ont constaté un retard à l’allumage du chauffage lors du coup de froid de la deuxième partie de septembre. Pour une sobriété énergétique forcée malgré l’augmentation des charges…
« Du 23 au 25 septembre, il a fait à peine 13-14 degrés dans mon appartement. Surtout dans la chambre ! ». Résidente de l’immeuble des Mimosas, aux Quartiers-Neufs, Arlette ne décolère pas. Parce qu’il n’est jamais agréable d’avoir froid chez soi, déjà. Mais aussi car le problème est récurrent, se répétant d’année en année, comme jhm quotidien s’en est déjà fait l’écho par le passé. « Cela fait quatorze ans que je suis ici, et à chaque automne, c’est la même chose ! ». Sa voisine, Alice, a dressé le même constat : « J’ai eu douze degrés dans ma chambre ! ».
Relié au réseau chaleur du bailleur social Hamaris, le bâtiment des Mimosas, semble régulièrement en bout de course. « Chaque année, quand ils viennent activer les vannes, ce chauffage au sol met des jours à se manifester. Là, c’était pareil : ils sont venus lundi 19 et rien ne s’est passé », rappelle Arlette, qui a envoyé une lettre recommandée avec accusé de réception à Jacques Chambaud, directeur général d’Hamaris, pour signaler qu’elle consignerait les loyers jusqu’à retour du chauffage.
Celui-ci est finalement intervenu après une nouvelle intervention technique au début de la semaine du 26 septembre. « Le 19 septembre dernier, Engie a procédé au rallumage du chauffage du bâtiment des Mimosas. Il est vrai qu’un dysfonctionnement est apparu lors de la semaine de démarrage du chauffage collectif. Certaines vannes situées dans les caves étaient restées fermées, ce qui a retardé la bonne circulation de la chaleur et n’a pas permis un confort de chauffe immédiat », a explicité Hamaris, interrogé par jhm quotidien. « Des relevés de température ont notamment été réalisés le 28 septembre dernier, à 16 h », indiquant que le thermostat oscillait alors autour des 22 °C.
Sobriété énergétique : une augmentation substantielle des charges
La situation est depuis, en effet, revenue à la normale. Mais ce retard chronique, chaque année, à l’allumage ulcère les locataires. Et ce d’autant plus que les charges liées au chauffage ont augmenté depuis le début d’année. « Il y a eu une augmentation de 45 euros par mois. On en est aujourd’hui à 154,34 euros de charges mensuelles, juste pour le chauffage, soit 1852 euros par an », s’étranglent, de concert, trois locataires des Mimosas. Qui excipent, par ailleurs, de la loi du 24 août 2021 contre le dérèglement climatique interdisant toute augmentation de loyer pour les logements classés F ou G par le Diagnostic de performance énergétique (DPE), en relevant qu’ils ignorent le DPE des Mimosas, où beaucoup de problèmes d’isolation sont relevés.
Hamaris justifie ces augmentations par la nécessaire sobriété énergétique et la flambée des tarifs de l’approvisionnement. Concernant le DPE, le bailleur social annonce que le diagnostic des Mimosas a été effectué il y a une douzaine d’années : « Celui-ci date du 23 avril 2010. Il est classé en lettre D et doit être renouvelé prochainement ». En attendant, les locataires ne se font plus d’illustion : « A l’automne 2023, ce sera encore la même chose… ».
N. C.
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