Les Grands Amoureux avec Fugue à l’opéra
Ce spectacle, programmé samedi 2 octobre au Nouveau Relax par l’association Fugue à l’Opéra, alliait littérature et musique. Sur scène, de grands artistes ont comblé le public.
C’était l’ouverture de la saison 2022-2023 du Nouveau Relax, désormais dirigé par Rémi Sabau. Marie-Thérèse Henry, présidente de l’association Fugue à l’Opéra, a accueilli le public (150 personnes) en saluant l’objectif artistique commun de leur partenariat. C’était la troisième fois que le quatuor Ludwig venait à Chaumont. Il était ce soir formé de Sébastien Surel, 1er violon, de Manuel Doutrelant, 2e violon, de Violaine Deseyroux, Alto, et d’Anne Copery, violoncelle.
Le principe de ce spectacle itinérant, est d’entrecouper les œuvres musicales de la lecture de correspondances amoureuses (ou vice et versa). C’est Didier Sandre, sociétaire de la Comédie Française, acteur renommé autant de théâtre que de cinéma, qui avec son immense talent, a lu des lettres émouvantes, aux mots pesés, parfois charmants, souvent façon poésie, parfois mais rarement grivois, des évocations érotiques même, écrites par douze personnages illustres, de Théodore Agrippa d’Aubigné (XVIe siècle) à François Mitterand, en passant Napoléon Bonaparte, Victor Hugo…
Cette alternance cadencée entre texte et musique était réellement plaisante, les violons semblant répéter en musique (de compositeurs célèbres des XIX et XIXe siècles) le texte que l’on venait d’écouter. Que dire du talent des musiciens tellement c’était beau. Dans cette salle, la proximité entre le public et la scène, s’ajoute à l’excellente acoustique. Après la vague d’applaudissements à l’issue du spectacle, les artistes sont revenus pour interpréter hors programme et cette fois simultanément, «Les enfants qui s’aiment» de Jacques Prévert sur une musique de Joseph Kosma. Le public a redoublé d’enthousiasme.
De notre correspondant Benoît Gruhier