Première production aboutie pour la transfo du Plat’ho

Une centaine de kilos de fruits et légumes transformés en quatre jours. C’est le bilan de la première production de compotes, apéro courgettes et sauce réalisée par l’association La transfo du Plat’ho. Une première réussie que les membres veulent renouveler.

L’association La Transfo du Plat’ho, qui a pour projet d’insertion la création d’un espace de transformation des fruits et légumes, par des salariés en situation de handicap, est entrée dans une phase productive. En effet, durant le mois d’août, les membres de l’association se sont atelés aux premières transformations de fruits et légumes.

« Sur une période d’une semaine, nous avons traités et transformés les produits qui nous ont été offerts par différents donateurs », explique Marc Debret, l’un des deux co-présidents de l’association. Au total, ce sont une centaine de kilos de produits qui sont passés entre les mains de la Transfo du Plat’ho. Un volume conséquent pour une première mais qui a permis aux bénévoles de voir comment ils devaient fonctionner pour être le plus efficace possible. « On est en mesure de transformer entre 30 et 40 kilos par jour et on devrait être en mesure une fois que l’on sera mieux rodé d’arriver à 50 kg », précise le co-président.

Au travail durant quatre journées, les membres de l’association ont pu compter pour cette première sur le soutien de différentes personnes. Outre les donateurs de fruits et légumes, la Transfo du Plat’ho a également reçu un coup de main de la part de la section hôtelière du lycée Diderot. En effet, celle-ci a prêté à l’association tout le petit matériel nécessaire à son travail. Une tâche qui s’est effectuée dans la cuisine située à l’arrière de la salle des Roises. Un lieu que l’association devrait encore utiliser pour ses prochaines productions « puisqu’une convention devrait prochainement être mise en place avec la Ville pour que l’on puisse l’utiliser deux jours par semaine ».

Les 150 pots sont partis très rapidement

Outre le fait d’avoir pu lancer leur production et d’être allé au bout du processus, l’association est surtout satisfaite d’avoir vu l’ensemble des pots de compote, apéro courgettes et sauce piquante trouver preneur très rapidement. « Pour le moment, la vente s’est surtout faite par le bouche-à-oreille et dans un cercle restreint », précise Marc Debret. Ce résultat est donc prometteur pour l’association qui entend poursuivre sur cette dynamique, consciente que des choses restent encore à améliorer et que des frais vont nécessairement arriver.

Parmi les défis qui attendent la Transfo du Plat’ho, faire aboutir la recherche d’un local définitif est une des plus importantes. Cela lui permettrait de se projeter plus avant dans sa démarche d’insertion. Dans cette optique, la trésorerie dégagée avec cette première production va permettre à l’association de s’équiper en matériel et ainsi conforter les bons retours obtenus après cette première production. Après cette première réussie, la Transfo du Plat’ho dont l’agrément en tant qu’entreprise adaptée sera évoqué au mois de novembre va s’atteler à s’organiser pour pouvoir être en mesure d’avoir toujours un nombre suffisant de bénévoles pour assurer la transformation des produits.

Une tâche qui pourrait avoir d’autant plus d’importance que l’association est en contact avec une enseigne langroise qui souhaiterait travailler avec la Transfo du Plat’ho. L’objectif étant que l’association récupère les invendus, les transforme avant de fournir en retour de la soupe fraîche qui serait vendue dans le magasin. Un beau challenge en perspective pour l’association qui peut s’appuyer sur des membres motivés à faire aboutir le projet.

Pierre Gaudiot

p.gaudiot@jhm.fr