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Saint-Dizier. « On paye cher le train de vie de nos élites »

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Le cortège a défilé rue Gambetta jusqu’à la Couronne de Gigny, pour revenir en centre-ville.

SOCIAL. Place Aristide-Briand, un peu plus de 110 personnes se sont rassemblées en ce jour de grève nationale, à l’initiative de plusieurs syndicats. Pouvoir d’achat, énergie et retraite étaient les sujets à l’ordre du jour.

Ils étaient un peu plus de 110 à se rassembler jeudi 29 septembre, en fin d’après-midi, place Aristide-Briand pour la rentrée sociale. Une mobilisation nationale qui s’est déclinée localement suite à l’union de différents syndicats : CGT, CGT Retraités, SUD-Rail, Solidaires ou encore FSU.

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Comme le soulignait Benjamin Cabartier (secrétaire CGT des cheminots) « 43 % des cheminots bragards étaient en grève ». Mais aussi des enseignants comme Éric Bardot (Solidaires), généreux donateur : « J’offre ma journée de salaire à Macron pour qu’ils puissent s’acheter des chaussettes ». Le président da la République pointé du doigt à plusieurs reprises par Edouard Gonzalez (FSU), qui dénonce « les suppressions de postes, les formations bradées, le manque d’investissement, les problèmes de recrutement… ​​​​​​​Il faut revaloriser les salaires et accorder des moyens supplémentaires pour l’école. »

David contre Goliath

Face à l’inflation, « de 6 % depuis 2022 », comme le rappelait Arnaud Lagney (Sud-Rail), la CGT a plusieurs propositions. Manuel Porcar, secrétaire de l’Union locale, les a énumérés : « L’augmentation des salaires et un Smic à 2 000 € brut, la reconnaissance des diplômes dès l’embauche, la hausse des pensions de retraite à 2 000 € brut, une allocation d’autonomie pour les jeunes, l’encadrement et la baisse des loyers, la TVA à 5,5 % sur les produits de première nécessité, la baisse des prix du carburant, l’arrêt des exonérations de cotisations sociales et fiscales et le conditionnement des aides publiques aux entreprises ». Sans oublier, l’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes, « ce qui n’est pas le cas actuellement ».

La situation énergétique a également été évoquée par Benjamin Cabartier. Fidèle à son habitude, il n’a pas usé de la langue de bois : « On paye cher le train de vie de nos élites. C’est fini de profiter d’avoir chaud et de s’éclairer chez soi, d’aller au cinéma ou au restaurant une fois entre trois et six mois. »

Les discours se sont terminés d’une manière plus optimiste. « C’est David contre Goliath. Le seul outil que nous avons, c’est notre nombre, notre voix », clame Éric Bardot, espérant plus de monde pour le prochain rassemblement. Et comme l’a rappelé Benjamin Cabartier, « les victoires existent ». Pour preuve des primes supplémentaires et davantage de promotions internes au site SNCF, où un camping nocturne avait été improvisé en mars.

Louis Vanthournout

l.vanthournout@jhm.fr

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