Bientraitance : « Permettre de vivre dépendant dans la dignité »

Ce vendredi 23 septembre, au centre culturel Robert-Henry, la CPTS (communauté professionnelle territoriale de santé) Centre Haute-Marne a organisé une soirée-débat sur la bientraitance, sous l’égide du Dr Claire Renaud, de Breuvannes, présidente de cette CPTS Centre Haute-Marne.

On notait la présence d’Anne-Marie Nédélec, maire de Nogent, et première vice-présidente du Conseil départemental, d’une représentante de Stéphane Martinelli (excusé), président de l’Agglo chaumontaise, de Patricia Konarski, directrice de l’Ehpad Félix-Grélot de Nogent, ainsi que de nombreux personnels soignants et aides-soignants, professionnels de santé libéraux, venus de divers secteurs. Aujourd’hui, la bientraitance est au cœur des démarches d’amélioration de la qualité de la prise en charge des patients et des personnes accompagnées. Il est donc essentiel pour chaque établissement et structure de déployer sa démarche de bientraitance et de mobiliser professionnels et usagers sur cette thématique. C’est pourquoi cet évènement était organisé pour répondre à toutes ces questions.

Pièce de théâtre interactive

Pour générer le débat, une pièce de théâtre participative “Pour le restant de mes jours” était jouée par la compagnie “Entrées de jeu”, venue de Paris. Cette pièce a permis un échange enrichissant entre acteurs et spectateurs de la salle. De ces échanges, il en est ressorti un constat : pourquoi ne pas prendre ensemble (personnes âgées, familles, aidants, professionnels et bénévoles) un temps qui permettrait à chacun de s’exprimer et d’avancer dans sa réflexion ? Qu’il s’agisse d’un service hospitalier, d’une institution d’accueil, d’un service de soin et/ou d’aide à domicile, ou le réseau de travailleurs libéraux et indépendants constitué autour de la personne assistée, on ne peut jamais être bien-traitant tout seul. Les préalables doivent concerner tous les membres impliqués. La collégialité implique des informations partagées sur l’état, les besoins et les souhaits de la personne assistée ainsi que les décisions importantes concernant la personne, à prendre avec la personne. Sans le temps de faire et le temps de se concerter, on ne peut pas bien traiter.

Le rôle des intervenants est d’accompagner la personne, de lui permettre d’utiliser ses capacités restantes, de lui assurer ses choix et ses souhaits, son confort de vie, voire une qualité de vie, d’atténuer ses douleurs physiques s’il y en a, mais encore plus d’éviter ou d’atténuer ses souffrances morales. On pourrait résumer en disant que la bientraitance doit être l’art d’éviter de ne plus se sentir pour autant en situation d’indignité. Plus simplement l’objectif de la bientraitance est de « permettre de vivre dépendant dans la dignité ».

La soirée s’est terminée par un cocktail dînatoire où chacun a pu poursuivre le débat.