Sécheresse : le parc de la Boisserie aussi a souffert
Arboré et très ombragé, le parc de la Boisserie avait jusqu’ici été épargné par la sécheresse des étés caniculaires. Ce n’est pas le cas cette année. Visite guidée la semaine dernière en compagnie de la responsable des lieux, Aurore Jacquinot.
En longeant les allées du parc, on s’aperçoit très vite qu’il est moins fleuri que les années précédentes : « On a respecté le protocole de ne pas arroser, explique Aurore Jacquinot. Quelques massifs de géraniums ont tenu le coup, notamment ceux qui sont exposés à l’ombre des arbres. Mais les pélargoniums qu’on avait plantés début juin n’ont pas résisté, on a dû les arracher en juillet, du coup on n’a rien replanté ». C’est également la première fois que la vigne vierge, qui court sur toute la façade, montre des signes de souffrance hydrique : « Sur la façade exposée au sud, regardez, elle a carrément brûlé, c’est la première fois », ajoute la gardienne du domaine. Idem pour les fleurs vivaces et les haies, dont certaines variétés ont beaucoup souffert, ainsi que pour les arbres fruitiers plantés en 2015, qui ont beaucoup de mal à se développer. Au-dessus d’eux se trouve la prairie qui, traditionnellement, est fauchée en juin et en octobre, comme c’est la tradition depuis l’époque de la famille de Gaulle. « Elle est sèche et basse cette année. On va bientôt la faucher, avec des semaines d’avance, et la pelouse en dessous retrouvera son vert éclatant. C’était écologique pour l’époque, et ça le reste bien sûr, ça permet de conserver les essences de fleurs sauvages, très nombreuses ici au printemps. » Les feuilles des charmes commençaient déjà à jaunir, et la grande allée bordée d’arbres centenaires menant au portail – qu’Aurore Jacquinot avait baptisée “la Sibérie” – est devenue un havre de fraîcheur bien agréable cet été. Le jardin anglais a néanmoins gardé toute sa beauté et c’est un plaisir renouvelé de s’occuper de son entretien pour la responsable des lieux et le jardinier de la famille, Christien Merson, qui travaille ici à temps plein depuis 1996.