Les autres femmes du Vallage
Dans le cadre des Journées du patrimoine, le château de Joinville avait organisé, dimanche 18 septembre, en plus des visites du bâtiment, des jardins et du parc, deux séances culturelles. La première rencontre, autour d’un livre, a eu lieu dans une salle du sous-sol du château, au cœur d’une exposition sur des personnes agissantes pour le bien-être des Haut-Marnais, principalement des femmes, mais également un homme dans un métier familial qui était réservé, il y a 50 ans, aux dames et qui heureusement depuis s’est ouvert aux hommes.
Maria Claudia Galera, écrivaine haut-marnaise d’origine brésilienne, présentait son livre autour d’un sujet très actuel en ce moment à Joinville : “Les femmes du Vallage”. Contrairement à l’exposition, il était question de femmes “ordinaires”, des femmes qui ont vécu leur histoire dans les campagnes locales. Maria les a rencontrées au cours de ses voyages aux alentours de Joinville : aux questions de celle-ci, elles ont répondu, sans se concerter : « Je n’ai rien à dire ».
Petit à petit, la confiance s’est installée et ce sont ces “rien à dire” qui sont devenus ce récit d’une vie de tous les jours. Peu de personnes sont venues pour discuter autour d’un café et de petits sablés, mais de nombreux souvenirs sont réapparus parmi les auditeurs, qui, à quelques années près, avaient aussi vécu cette période récente que l’on nomme “l’âge d’or des 30 glorieuses”, de 1945 à 1975. L’histoire de Maria, d’Hélène ou d’Irène est non pas un récit fait par Maria dans son livre, mais celui de ces femmes faites par ces personnes qui n’avaient rien à dire. Au fil du livre, on redécouvre des lieux, des mémoires qui parfois s’endorment. Qui se souvient de la brique chauffante ? Ce livre a été réalisé grâce au soutien du Conseil général, dans le cadre d’un appel d’offres : “Médiation culturelle en lien avec les populations”, proposé par l’Orcca (Office régional culturel de Champagne-Ardenne).