La Poste rencontre ses clients mécontents

La société évolue, La Poste aussi. Elle traite de moins en moins de courrier et de plus en plus de colis. Elle a perdu ses usagers au “profit” de clients qui sont mécontents du service non rendu. Et qui tiennent à le faire savoir. Invité à la dernière réunion du conseil municipal de Rives Dervoises ce jeudi 15 septembre, le staff régional de La Poste – avec à sa tête Violaine Seichepine, en qualité de directrice de la plateforme de production du courrier, secondée par Aline Botella, interface privilégiée des maires et élus – était invité à rencontrer le conseil municipal et le public présent, afin d’entendre les griefs et fournir des explications sur les dysfonctionnements que les habitants du secteur subissent depuis trois mois dans l’acheminement de leur courrier : importants retards, nombreuses tournées non assurées, erreurs de destination, courriers ou périodiques qui n’arrivent pas… Selon les informations données par les responsables, cinq bacs de courrier sont en souffrance, stockés en attente de distribution, faute de facteurs pour les distribuer. En cause, des arrêts maladie, des démissions. Alors, La Poste détache ponctuellement un facteur de son affectation géographique.

Réorganisation

Du côté des agents, les conditions de travail ont changé et pas dans le sens d’une amélioration : par manque de temps, il faut aller plus vite, plus loin, comme cette nouvelle obligation de se rendre à Saint-Dizier pour chercher le courrier, où il est désormais trié par des postiers qui n’ont pas la connaissance des tournées, de la topologie des villages associés dans les communes nouvelles comme Rives Dervoises, difficulté accrue par un adressage, parfois, qui n’indique pas le nom de celui des quatre villages concernés. Christiane Welti, maire de la commune, regrette de ne pas avoir été informée des problèmes alors qu’une réunion a eu lieu entre La Poste et un élu du lieu où sont basés les facteurs.

Après un échange de plus d’une heure au cours duquel, parfois, le ton est monté chez les mécontents, la directrice a invité la population à faire remonter aux élus de la commune les dysfonctionnements persistants. Elle confirme que « le site de Montier existe toujours et, sur les six facteurs pour cinq tournées, l’effectif était réduit à trois. Alors, on a fait appel à l’intérim. On met en place des solutions complémentaires pour couvrir le territoire. Depuis ce lundi 8 août, nous avons enfin un facteur sur chaque tournée ». Faudra-t-il se faire adresser son courrier par colis pour le recevoir plus rapidement ? En attendant, le retour à la normale, il est préférable de s’armer encore de patience… Visiblement, la réorganisation a engendré une désorganisation non maîtrisée.