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Combats internationaux pour les Rafale de Saint-Dizier

Le capitaine alexandre, pilote, et le lieutenant anthony, navigateur, sont de reour de leur mission Pégase 2022.

SÉCURITÉ. Des pilotes et du personnel de la base aérienne 113 ont fait halte dans plusieurs pays du globe afin de s’entraîner avec d’autres nations et de démontrer la puissance militaire. Ce samedi 17 septembre, deux Rafale se posaient sur le tarmac, en provenance des Emirats arabes unis.

Il est 16 h quand les deux Rafale de la mission Pégase 2022 se posent, sur le tarmac de la base aérienne 113 de Saint-Dizier. Ils arrivent des Emirats arabes unis, de la base d’Al Dhafra, la dernière étape d’un long périple, soit 36 000 km depuis le 10 août. Un déplacement prévu dans le cadre d’une « mission puissance », comme l’explique le colonel Tanguy Benzaquen, commandant de la base. Régulièrement, de telles opérations sont organisées afin de s’entraîner avec d’autres nations et de simuler des combats avec d’importantes équipes qui ne se connaissent pas. L’occasion aussi de démontrer la puissance de ses équipements à des nations menaçantes ou hostiles, qui gardent toujours un œil sur de telles sorties.

Le lieutenant Anthony, navigateur, et le capitaine Alexandre, pilote, ont ainsi participé à une mission opérationnelle en Nouvelle-Calédonie, appellée Henri Brown, en moins de 72 h. Il s’agissait d’une “action d’entraînement au combat réalisée dans un cadre multimilieux-multichamps”, comme l’indique le ministère de la Défense.

Puis, du 17 août au 10 septembre, ce fut l’opération Pitch Black 22, un exercice multinational de haute intensité organisée par la Royal Australian Air Force. Dix pays, dont l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Japon, la Corée du sud étaient présents. Au total, environ 80 avions ont simulé des « entrées en premier », soit combattaient dans une position offensive et non défensive. Un moyen de travailler la coopération entre divers pays et de tester les réactions du matériel et des hommes.

Un dernier virage avant de rentrer dans le hangar, après sept heures de vol.

Les pilotes ont pu profiter de l’immensité australienne pour effectuer toutes les manœuvres, sur un carré de 500 km sur 500 km, peu importe l’altitude. « Nous avons pu voler à ras du sol, ou travailler à la vitesse supersonique, nos possibilités étaient illimitées », confie le lieutenant Anthony.

Se comprendre malgré des langues différentes

Mais simuler des combats, quarante avions contre quarante autres avions dans le ciel, avec dix nations différentes, nécessite beaucoup de préparation. « Un chef de mission tactique supervisait les entraînements. Une personne de chaque nation avait été désignée comme leader de patrouille, et préparait avec ses homologues la mission. Après, chacun dans son escadron, mettait au point les simulations », raconte-t-il. 

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Quant à la difficulté de se comprendre entre militaires, « ça a été, même si je ne suis pas très bilingue. On a réussi à se coordonner, même en plein exercice dans les avions », assure le lieutenant Anthony. « Et puis, on a tous le même langage militaire », renchérit le capitaine Alexandre.

Après l’Australie, les pilotes ont enchaîné avec une escale en Indonésie, à Singapour puis aux Emirats arabes unis. Aucun rapport, selon le colonel Tanguy Benzaquen, avec la guerre en Ukraine. « Ce sont des opérations qui sont prévues à l’avance, d’ailleurs nous en avons une nouvelle en 2024, et nous en avions eu une en 2018 », déclare le militaire. Somme toute, en ces temps de conflit, un petit coup de force dans le ciel international ne fait pas de mal.

Marie-Hélène Degaugue

mh.degaugue@jhm.fr

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