Flammerécourt n’a plus ses quatre Fleurs, et alors ?
Flammerécourt, 70 habitants, n’est plus le petit village de France à avoir bénéficié de la quatrième Fleur nationale. De cette prestigieuse récompense obtenue en novembre 2012, il ne reste plus qu’une pancarte de photos conservée en mairie. Car les quatre Fleurs qui ornaient les panneaux routiers indicateurs, par exemple sur la RN 67, ont été retirées dans le courant de l’année.
Usure
Mais Flammerécourt n’a pas été victime du jugement du jury national, qui vient inspecter la commune tous les trois ans. « J’ai décidé d’arrêter », assume Jean-Marc Fèvre, le maire de ce village de la vallée de la Blaiseron. « On ne souhaite plus ni la quatrième Fleur, ni la troisième, ni même la première », ajoute l’élu. « Cela fait 30 ans que l’on s’occupe du fleurissement, dix ans qu’on avait la quatrième Fleur », poursuit celui qui est maire depuis trois décennies. Mais les efforts constants ont abouti à une usure. Entretien réalisé par une poignée d’habitants autour de lui-même, « pression » représentée par l’exigence – que juge légitime l’élu – du label : Jean-Marc Fèvre a préféré mettre un terme à cette belle aventure, qui, concède-t-il, a assuré à Flammerécourt une « notoriété ». Pour autant, cette décision ne signifie pas la fin d’une politique d’embellissement. Bien au contraire. Il suffit de voir, dans les rues du village, les massifs de fleurs qui ornent les façades des habitations.
Rue des Violettes
Et puis il y a cette très agréable allée, la rue des Violettes, aménagée entre le ruisseau et le Blaiseron, avec ses arbustes, son arbre à la forme étonnante, ses rosiers, son lavoir sans couverture, son petit canal… Avec ou sans “Fleurs” sur les panneaux indicateurs, Flammerécourt n’entend pas, assure le maire, abandonner son image bucolique.
L. F.
Fleurissement. Le maire, Jean-Marc Fèvre, a décidé cette année de se retirer du label “Villes et villages fleuris” qui avait pourtant assuré à la commune une notoriété grâce aux quatre Fleurs. L’élu assume et s’en explique.