Favorable à l’euthanasie, Europe Écologie les Verts prendra part à la réflexion
Valentin Pichon, au nom d’EELV en Haute-Marne rappelle la position de son parti sur l’euthanasie à l’heure où le président de la République a annoncé ce mardi la mise en place d’une convention citoyenne.
Politique. « Si nous accueillons favorablement l’ouverture d’un grand débat national sur la question, nous espérons voir aboutir rapidement l’ouverture du droit à mourir dans la dignité en France », souligne Valentin Pichon, au nom des écologistes de Haute-Marne. Il souligne justement que « les écologistes tiennent à réaffirmer leur position, portée de longue date et largement plébiscitée par la majorité des Françaises et Français, de légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie. En effet, dans une étude dirigée par l’IFOP en février 2022, en lien avec l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), près de neuf français sur dix approuvent le recours à l’euthanasie dans des cas de souffrances extrêmes et incurables (94%) ainsi que l’autorisation du recours au suicide assisté (89%). »
Plusieurs pays au sein de l’Union européenne autorisent et encadrent déjà la fin de vie (Pays-Bas, Belgique, Espagne et Luxembourg).
« Les tentatives visant à aboutir à un système équivalent en France ont été aussi nombreuses qu’infructueuses comme en témoigne le rejet récent de la proposition de loi portée par le député Olivier Falorni, malgré la promesse de campagne d’Emmanuel Macron. En 2015, une proposition de loi visant à légaliser l’euthanasie et l’aide au suicide assisté avait déjà été déposée par le groupe écologiste à l’Assemblée nationale », rappelle Valentin Pichon.
La loi Claeys-Léonetti de 2016 « reste insuffisante bien qu’elle permette, dans une approche de concertation entre patients et professionnels, d’encadrer la sédation profonde. Elle concerne les patients porteurs de maladie incurable mais a montré ses limites (…) »
Europe Écologie Les Verts se propose de prendre part à cette réflexion majeure en matière de santé, « en facilitant une attitude responsable, sans zone de flou : l’euthanasie doit être encadrée de façon claire, les cas possibles recensés, toutes les situations possibles listées et prévues afin d’éviter les procédures judiciaires à rebondissements dramatiques que nous avons déjà connu par le passé. »