A l’engagement des sapeurs-pompiers, d’hier, d’aujourd’hui
C’est la tradition, la commémoration de l’explosion de la poudrière en 1943 est adossée à celle de la libération de la ville. Elle a lieu hier mardi 13 septembre au centre de secours puisque des sapeurs ont été auteurs de ce fait d’armes.
« Au-delà des différentes phases protocolaires, je souhaitais mettre en avant toutes les générations : les jeunes sapeurs-pompiers, les jeunes sapeurs professionnels et nos Anciens, auteurs de ce fait de Résistance ». Chef du centre de secours de Langres, le capitaine Benoît Kipper souligne que ces signes de respect témoignés simultanément à l’adresse des générations successives font écho à la devise de l’école nationale de leur corps -« cultiver le passé, enfanter l’avenir, tel est le présent ». Inévitablement, la solennité de la cérémonie participait de ces égards.
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Le sous-préfet de l’arrondissement de Langres Emmanuelle Juan-Keunebroek et le chef de corps départemental des sapeurs-pompiers le colonel Stéphane Jacques ont procédé à la « remise des casques » aux Jeunes sapeurs-pompiers. Le premier adjoint de la Ville Etienne Perrot a été associé à ce temps fort. Avant que les sapeurs professionnels fraîchement intégrés reçoivent leurs insignes – le « galonnage » était le deuxième temps. Le troisième a encore renforcé la dimension symbolique de l’engagement, avec l’évocation du souvenir de l’explosion de la poudrière de Langres.
« A 3 h 55, cinq explosions ont successivement retenti (…) ». Le président du comité langrois de la Fédération nationale des Anciens combattants en Algérie, en Tunisie et au Maroc (FNACA) Serge Ménière a reconstitué l’itinéraire des Résistants qui ont procédé au sabotage de la poudrière. Un hommage à « l’engagement des sapeurs-pompiers langrois ». Leur capitaine Robert Henry, le sapeur-pompier André Besancenot, qui mourra en déportation, étaient de ceux-là. « La BBC s’est fait l’écho » de ce fait d’armes, qui « n’a fait aucune victime civile ».
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr