Equipe de France féminine : « Une grande fierté » pour Amélie Rotar, « locale » de l’étape

Forcément, la venue à Chaumont de la jeune Amélie Rotar avec l’équipe de France était évidemment un moment attendu par les supporters habituels du CVB 52 qui avaient tant vibré dans le début des années 90, alors que son père, Tudor, portait les couleurs de l’ASPTT Chaumont à l’époque et faisait grandir le club. Ce dernier était d’ailleurs dans les tribunes de Palestra pour l’occasion, ému de retrouver des visages connus. « C’est un grand moment d’émotion. Quand je vois cette magnifique salle où évolue aujourd’hui le club chaumontais, je me remémore nos débuts. On est parti de rien et aujourd’hui Chaumont est l’une des meilleures équipes de France. En plus, je vois ma fille évoluer ici en Haute-Marne. J’ai l’impression que la boucle est bouclée ! » Des émotions partagées par Amélie après le coup de sifflet final.

JHM Quotidien : Dans quel état d’esprit étiez-vous au moment de franchir les portes de Palestra ?

Amélie Rotar (pointue de l’équipe de France) : « Quand j’ai su que nous allions venir jouer à Chaumont, j’ai tout de suite ressenti une grande émotion. Venir en Haute-Marne, c’est forcément particulier pour moi. C’est ici que j’ai grandi, que j’ai passé mes été chez mes grands-parents. En plus, aujourd’hui toute la famille était là, y compris mon père qui a forcément des attaches particulières avec Chaumont. Pour moi, c’est vraiment une grande fierté d’être là ! »

JHM Q : La défaite a-t-elle gâché un peu votre plaisir ?

A. R. : « On ressort forcément un peu frustrées de cette rencontre. Certes, les Japonaises étaient plus fortes et plus solides, mais on a réussi par moments à les embêter et à faire jeu égal. Il y a quelques regrets sur le premier set notamment. Mais l’important sur ce tournoi amical est ailleurs. On continue de progresser. On se frotte au gratin mondial. C’est la première fois que l’on affronte une équipe asiatique et leur jeu si particulier, rapide et tactiquement bien huilé. C’est important pour nous de continuer à monter en puissance. Aujourd’hui, après notre titre en Golden league européenne, on a pris une autre dimension. Les meilleures formations mondiales demandent à nous rencontrer désormais. C’est un signe qui ne trompe pas. »

JHM Q : Avez-vous l’impression que ce groupe tricolore prend la bonne direction ?

A. R. : « C’est certain ! Voilà maintenant deux ans que je suis entrée dans cet effectif. J’ai tout de suite été bien intégrée. C’est un rêve qui se réalise pour moi. Il y a encore quelques années je regardais par exemple Hélène Cazaute à la télé. Aujourd’hui, je joue avec elle. Ce groupe vit vraiment bien. Notre objectif est clair : être prêtes pour Paris 2024 ! L’équipe a les capacités de monter encore en puissance. On prend tout ce que l’on peut prendre dans ces rencontres de haut niveau. Les Jeux olympiques, c’est une étape que je ne voudrais pas manquer. »

Recueillis par Laurent Génin