Jazzàbar : treize éditions, treize réussites

Les organisateurs de Jazzàbar, le président Jean-Pierre Chouleur, son épouse Myriam et le trésorier Christian Brion, ainsi que les nombreux bénévoles que le président a remerciés, sont satisfaits de la treizième édition. Une fois encore, le succès était au rendez-vous. Il faut dire que la programmation était très éclectique. Deux concerts pour le prix d’un étaient proposés chacun des trois soirs et les styles proposés étaient différents. Jean-Pierre Chouleur précise que les habitués ne manqueraient pour rien ce rendez-vous, des « fans du jazz donné par Jazzàbar : les festivaliers qui viennent parce que Bar est sur leur chemin des festivals à ne pas manquer ». Parmi le public venu des alentours, il y avait de nombreux Haut-Marnais, d’autant que la météo était au beau. Samedi 10 septembre, les animations gratuites dans le centre-ville ont attiré beaucoup de spectateurs venus voir Les Daisy Pickers, Walk That Jazz et l’orchestre de Julien Sylvand avec son spectaculaire Julien Vardon aux claquettes. « Ces animations m’ont beaucoup plu et je ne suis pas la seule ! C’est sympa, ça anime le centre-ville ! », a dit une spectatrice venue sur le marché. Et le soir, deux concerts avec pour le premier un trio celui des Three Blind Mice et pour le deuxième le Barcelona Big Blues Band et son invité Drew Davies qui a travaillé son saxo ténor à Bar-sur-Aube. Du rythm and blues ensorcelant. La veille, un hommage a été rendu à Louis Armstrong (dit Satchmo) “Satchmocracy” par le septet de Jérôme Etcheberry et en deuxième concert celui de Matthieu Boré et son sextet proposant un New-Orleans empreint des rythmes louisianais qu’il affectionne. Dimanche 11 septembre a été marqué par deux grands moments : le matin, à Arsonval du jazz manouche, du swing intense, avec le trio de Mike Reinhardt, et l’après-midi, du piano avec Fabrice Eulry, qui a su faire revivre des figures telles qu’Erroll Garner, Nina Simone et Ray Charles. Et pour terminer, ce festival qui restera millésimé comme les douze précédents dans les annales de Jazzàbar, un Big band de jeunes Espagnols, celui de Joan Chamorro, chef d’orchestre et contrebassiste. Un plaisir de voir et d’écouter ces dix jeunes (dont quatre filles, la plus jeune Alba Armengou a 17 ans ; elle est trompettiste et a une voix à faire pâlir les grandes chanteuses de jazz d’aujourd’hui), talentueux, jouer et chanter avec joie une musique festive, vive et ensoleillée par les rythmes d’Amérique latine, entre autres.