La Boisserie rend hommage à la reine Elizabeth II

Ce lundi 12 septembre, la responsable de la Boisserie, Aurore Jacquinot, a accueilli un groupe de professionnels du tourisme en Champagne, dans le cadre d’un voyage d’étude organisé par la Maison départementale du tourisme. Cette visite guidée s’est accompagnée d’un hommage à la reine Elizabeth II, décédée le 8 septembre.

Dans les pièces à vivre du rez-de-chaussée ouvertes au public, rien n’a bougé depuis le départ d’Yvonne de Gaulle pour sa maison de retraite en 1978. En passant d’une pièce à l’autre, les visiteurs (tous responsables d’agence de voyage en Champagne-Ardenne) ont été sensibles à l’atmosphère dans laquelle Charles de Gaulle aimait se retirer. Sa bibliothèque et son bureau, notamment, suscitent toujours beaucoup d’émotion et d’intérêt. Au-dessus des ouvrages, romans ou essais historiques, sont posés 23 cadres de photographies en noir et blanc : les portraits dédicacés de tous les chefs d’Etat que le Général a rencontrés au cours de sa carrière (Kennedy, Haïlé Sélassié, Churchill etc.).

La reine en bonne place

La reine Elizabeth II figure en bonne place, entre son époux le prince Philip, décédé en avril 2021, et Farah Diba Pahlavi, la dernière épouse du chah d’Iran, qui était d’ailleurs venue à Colombey en 2017. Elle est aujourd’hui âgée de 83 ans et reste désormais la seule personne encore en vie parmi tous les portraits exposés. Les visiteurs qui connaissent le lieu ont tout de suite remarqué la rose fraîche, posée à côté du portrait de la reine Elizabeth. Une idée de Clotilde Noël, la nièce d’Aurore Jacquinot, qui vient d’être embauchée pour une année à la Boisserie en tant que guide. Comme sa tante, Clotilde est une passionnée d’histoire, mais également une fine connaisseuse de la langue et de la culture anglaise puisqu’elle vient de passer un an à Londres. Les deux guides peuvent ainsi raconter quelques anecdotes anglaises à propos de la Boisserie : « Du temps des De Gaulle, on prenait toujours le thé à 17 h précises, une habitude héritée de leur séjour à Londres. Le Général faisait parfois des réussites sur sa table de bridge, mais appelait ce jeu “patience”, comme les Britanniques. Yvonne de Gaulle maîtrisait bien la langue anglaise puisque durant la Première Guerre mondiale, dès la prise de Calais par les Allemands, ses parents l’avaient envoyée se réfugier à Canterbury, où elle a séjourné jusqu’à la fin de la guerre (de ses 14 ans à ses 18 ans). Vingt-deux ans plus tard, en juin 1940, Yvonne embarquait pour l’Angleterre avec ses enfants, sans savoir que son époux s’y trouvait déjà (ils l’apprendront par les journaux) (…) Le général de Gaulle, qui s’était opposé à l’entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun, pour différentes raisons (le côté insulaire de ce pays notamment), a néanmoins toujours fait preuve d’une grande déférence envers Elizabeth II, comme son fils, l’amiral Philippe de Gaulle, qui a adressé au roi Charles III une lettre de condoléances empreinte de respect (…) ».