Libération d’Andelot : au rendez-vous du 78e anniversaire

Histoire. La commémoration du 78e anniversaire de la libération d’Andelot s’est déroulée samedi 10 septembre. La vie du général Leclerc a été largement évoquée et Eric le Fustec, neveu de Robert le Fustec, qui fut le chef du char Edith, était présent pour rendre hommage à son oncle. En tout début de cérémonie, le chef de cérémonie, Dominique Georgin, a indiqué qu’elle se déroulerait en trois temps.

Char Edith. Au char Edith, Gilles Berthet, président départemental des Anciens de la 2e Division blindée de Haute-Marne, a retracé, dans le détail, les conditions dans lesquelles Andelot a été libérée le 12 septembre 1944, listant les militaires français ayant participé à ces combats qui avaient commencé la veille. Il a présenté Eric le Fustec, moment propice pour retracer le parcours militaire de son oncle, Robert, qui fut sous-officier de carrière, titulaire de plusieurs décorations (décédé en 1978). Il a annoncé que d’autres communes libérées par la 2e DB inaugureront leurs propres bornes de la voie de la 2e DB. Une gerbe a été déposée au pied du char Edith, suivie de la sonnerie aux morts et de l’hymne national (cérémonial qui sera repris au cimetière et à la place Cantarel).

Carré militaire au cimetière. Sous le chant propre à la 2e DB, interprété par des membres de l’association, les personnalités civiles et militaires, les musiciens et le piquet d’honneur du Régiment de marche du Tchad (basé dans le Haut-Rhin), les détachements divers parmi lesquels des sapeurs-pompiers volontaires d’Andelot, des représentants des associations RMT 52, Military chaumontaise, ainsi que le public, ont rejoint le cimetière. Des enfants ont déposé une gerbe sur les tombes des cinq victimes mortes pour la France, au sein du carré militaire.

Place Cantarel. Puis direction la place Cantarel où ce troisième temps de la cérémonie a débuté par la remise d’une décoration à Antoine Cabello, en l’occurrence, la médaille de bronze de la défense nationale avec agrafe, essais nucléaires (vétéran qui a travaillé dans ce domaine).

Président national de l’association des Anciens de la 2e DB, le général Jean-Paul Michel a évoqué la vie du général Philippe Leclerc de Hauteclocque (1902/1947). « C’était un patriote dur et pur, intègre, courageux. Tout ce qu’il demandait à ses soldats, il pouvait le faire. Il a toujours privilégié la manœuvre au choc frontal, par la vitesse et la surprise. Il a ainsi permis une économie des hommes au sein de la 2e DB. Il était populaire alors qu’il ne recherchait pas la popularité. C’était un héros qui mérite d’être mieux connu des enfants. Aucun manuel scolaire n’en fait état », a dit, en substance, le général Michel. « En ce moment-même où nous sommes réunis pour commémorer la libération d’Andelot, il nous est indispensable d’avoir une pensée pour les femmes et les hommes qui luttent contre l’envahissement de leur pays pour retrouver leur liberté. La guerre en Ukraine nous concerne tous et nous montre la fragilité du concept de la paix. Nos commémorations ne seraient-elles pas devenues de simples moments nostalgiques où des bons mots choisis font vibrer les émotions que l’on s’empressera d’oublier pour revenir à notre rituel quotidien ? Serions-nous prêts, comme nos aïeux le firent, à nous battre pour notre liberté ou à défendre celle de nos voisins », a déclaré, entre autres, Marie-France Joffroy, maire d’Andelot. Anne Cornet, préfète de la Haute-Marne, a clôturé les discours, mettant en relief que « le devoir de mémoire doit être poursuivi et que doit briller la devise de la France, Liberté, Egalité, Fraternité».

De notre correspondant

Robert Costanza