Avec ses Matinales, Clairvaux se forge une belle renommée
Culture. La cinquième « Matinale » de Clairvaux a eu lieu dimanche 4 septembre, au matin, à l’Hostellerie des Dames. Elle a attiré quelque 80 personnes pour la conférence “La sidérurgie à Clairvaux de la fin du XVe jusqu’à la Révolution”. Celle-ci était donnée par Denis Eve, doctorant de l’université de Paris (sous la direction du professeur Paul Benoît). Un récital a suivi, avec trois percussionnistes aubois, le Trio Mavicock.
Par Denis Eve, les auditeurs apprendront qu’une véritable révolution industrielle a eu lieu au XVe siècle avec l’invention du haut-fourneau qui a remplacé les anciens fours. Cela a donné à l’abbaye de Clairvaux une richesse considérable. Elle a eu son premier haut-fourneau en 1529. Elle est devenue – on dirait aujourd’hui leader – grâce à sa situation avantageuse. Il y a la présence de l’eau en abondance, nécessaire, et l’immense forêt d’où elle tira le bois indispensable pour fondre le minerai trouvé dans la région.
Place à la musique
Avec le Trio Mavicock, place aux percussions. Si le mot “percussions” signifie pour beaucoup “tambours, batteries” aujourd’hui il signifie bien plus ; en effet, dans le trio, seul Thierry Bonneaux fut ce qu’on appelle “batteur”, les deux autres, Jean-Marc Mandelli et Romain Delaine, furent (surtout) percussionnistes, sur marimbas Jean-Marc Mandelli et sur vibraphone Romain Delaine. Un réel plaisir de voir ces trois musiciens interpréter leurs compositions ou des pièces de Thierry Collin, de Léa Freire et de Daniel Goyone, tous trois des amis du trio.
Thierry Bonneaux expliquera la genèse de son morceau avec beaucoup d’humour. Quel étonnement devant leur virtuosité époustouflante : ils tiennent et jouent avec deux baguettes dans chaque main. Une virtuosité qui n’exclut pas, au contraire, la sensibilité avec des nuances qui donnent « la chair de poule », a dit une des habituées des Matinales de Clairvaux. A noter que ces trois virtuoses viennent de conservatoires prestigieux (Jean-Marc Mandelli a obtenu le premier prix à l’unanimité du conservatoire supérieur de musique de Paris), jouent dans des formations de jazz et de musiques actuelles et qu’ils sont musiciens dans l’Orchestre symphonique de l’Aube (OSA).
De notre correspondant André Auguste