Les murs ont la parole. Autour de la cathédrale…
Ce dimanche, promenons-nous du côté de la cathédrale, sur le square Henryot et la place Jeanne Mance. Il s’agit du premier espace vert public aménagé au cœur de la ville au début du XIXe siècle. Regardez les bâtiments autour de vous…
Jusqu’à la Révolution française, se dressait ici l’église paroissiale saint-Pierre et saint-Paul, où Denis Diderot et Jeanne Mance reçurent le baptême. Cet endroit représentait le cœur du quartier canonial. Après avoir vécu en communauté, les chanoines du chapitre cathédral habitèrent par la suite dans des maisons individuelles comptant parmi les plus belles de ce quartier. Leurs demeures et leur train de vie étaient en rapport avec leur richesse. L’évêque leur avait concédé un titre de seigneurie et des biens. Ils régnaient sur leur enclos, sorte de cité dans la cité. La cathédrale est évidemment le monument phare de Langres. Sa haute façade et ses tours s’élèvent largement au-dessus des habitations. Visibles à plus de 15 kilomètres, elles ont pour la ville et ses environs une fonction d’appel. A gauche de la cathédrale, un portail muré surmonté d’une niche avec une statue de saint Laurent, de feuillages et de pots à feu, attire le regard. Il s’agit de l’entrée de l’ancienne chapelle de l’Hôpital du chapitre, reconstruit au XVIIIe siècle, et qui accueillait les « pauvres malades » depuis le XIIe siècle.
Dans le square, une statue évoque Jeanne Mance, jeune infirmière laïque langroise du XVIIe siècle. Elle accompagna une expédition royale en Nouvelle France et participa à la fondation de l’Hôtel-Dieu de Montréal. Ne quittez pas la place sans monter sur le kiosque ! Construit à la fin du XIXe siècle, il rappelle le temps où la musique du 21e régiment d’infanterie donnait aubades et concerts : c’était « la Belle époque » !
De notre correspondante Angélique Roze