Mort de la reine : Michael évoque « un respect et une influence sans doute inégalés »
Michael Brice habite Bourbonne-les-Bains. Il est natif de Nouvelle-Zélande, et est resté en Haute-Marne un sujet de Sa Majesté. Sa réaction à la mort de la reine.
« Je suis né et j’ai grandi en Nouvelle-Zélande. Après avoir terminé mes études à l’université de Canterbury, j’ai quitté la Nouvelle-Zélande pour étudier et travailler dans le monde entier. Pendant cette période j’ai vécu et travaillé au Royaume-Uni environ 20 ans. Je suis maintenant à la retraite et je vis en France.
Mon premier souvenir de His Royal Highness (HRH) la reine Elizabeth II remonte à sa visite en Nouvelle-Zélande, après son couronnement en juin 1953. Au début de 1954, elle était à Christchurch et je me souviens des foules qui la regardaient passer pendant sa tournée.
Avec le recul, mes impressions et mon attitude envers la famille royale, et la reine en particulier, ont évolué. Elle n’avait pas de pouvoir politique, mais par son exemple, elle exerçait un pouvoir différent de leadership moral. Elle était au service de son royaume, le Royaume-Uni et le Commonwealth des Nations, une institution qui a évolué dans l’histoire coloniale pour devenir un ensemble diversifié de peuples et de cultures.
La Reine et son mari, le Duc d’Édimbourg, ont tous deux inspiré des générations de jeunes à travers les organisations qu’ils ont non seulement soutenues, mais dans lesquelles ils se sont activement impliqués tout au long de leur vie. Son leadership n’était pas assorti de pouvoirs officiels, mais elle était une source d’inspiration pour tous ceux qui cherchaient à se consacrer au service public et au leadership.
La Reine était un leader pour les peuples du monde entier et rares sont ceux qui l’ont rencontrée qui ne l’ont pas considérée avec un immense respect. Pour moi, le plus grand héritage qu’elle m’ait laissé est sans doute son leadership au sein du Commonwealth. C’était un leadership fondé sur le service et l’engagement pour tous les peuples de ce Commonwealth des Nations, un leadership que l’on trouve malheureusement rarement dans notre monde moderne. Il y a très peu, voire aucun, dirigeant politique aujourd’hui qui pourrait inspirer le respect et l’influence que la Reine a obtenus au cours de son long et pas toujours harmonieux règne ».