Thomas Giraud reçoit le prix du Salon du Livre
L’association des Amis du Salon du Livre présentait vendredi soir, dans le salon d’apparat de l’espace Bouchardon, son nouveau lauréat, Thomas Giraud, élu pour son roman «Avec Bas Jan Ader». Soirée unique et chargée d’émotion. Unique d’abord parce que déconnectée du Salon du Livre dont elle fait d’ordinaire l’ouverture. L’occasion pour Paul Fournié, qui représentait la mairie, de déclarer officiellement la date du prochain Salon très attendu qui essaimera dans plusieurs lieux emblématiques de la ville du 2 au 4 juin 2022. Chargée d’émotion car on y rendait hommage à Catherine Bocquillon qui officiait pour la dernière fois en tant que présidente avant de passer les rênes à Rémi Sabau.
Un moment festif très réussi grâce aussi à un lauréat sympathique venu de Nantes pour recevoir son prix et ravi de son passage à Chaumont. Incontournable instant solennel où Joël Morris, représentant de la Caisse de Crédit Mutuel qui soutient ce prix depuis onze ans, lui remet officiellement un chèque de 1000 €. Puis le moment attendu de l’entretien avec Gérard Meudal dont les questions pertinentes permettent au public de mieux connaître et comprendre l’écrivain.Thomas Giraud joue le jeu et répond avec beaucoup de sincérité. Il est venu de Nantes où il exerce la fonction de juge et, quand il le peut, celle d’écrivain.
Dès le premier livre (il en a écrit quatre) il a été surpris de recevoir des réponses positives de plusieurs maisons d’édition et il a choisi «la Contre Allée», «une maison d’édition à taille humaine et indépendante qui soutient bien ses auteurs». Il s’est intéressé au personnage de Bas Jan Ader, un artiste américain qui faisait des performances et dont il évoque l’histoire parce qu’il a «de l’intérêt pour ceux qui restent dans les marges» et pour cette vie traversée par «le doute, le paradoxe et le courage». Ce livre, ajoute-t-il, «réfléchit sur l’art et sur les traces que nous laissons». Ajoutons qu’il prépare un cinquième roman, très différent, qui laisse plus de place à l’imaginaire.
De notre correspondante Françoise Ramillon