« Faites-nous confiance »
Dans un contexte difficile pour les agriculteurs entre la sécheresse, des normes complexes et une rémunération pas à la hauteur du travail, ils ont exprimé leurs sentiments et réclamé davantage de confiance.
En tant que président de la 68e Fête de l’agriculture, Thomas Courageot s’est exprimé en premier sur le contexte, marqué par la hausse des matières premières, une sécheresse importante et des décisions qui évoluent en permanence : « L’agriculture d’aujourd’hui est plus difficile que celle de mon grand-père. On nous a incités à faire du bio ; mais aujourd’hui, on arrive à saturation. Et on ne peut pas se permettre de changer de modèle tous les trois ans, il y a des investissements conséquents derrière. » Le jeune agriculteur en a profité pour rappeler que la production d’œufs localement, permettait « à chaque Haut-Marnais d’en manger deux par jour ».
Steve Lahaye, président du syndicat des Jeunes agriculteurs de la Haute-Marne, a lui insisté sur le manque d’eau : « Les réserves d’eau, il va falloir qu’on s’y mette un jour. Et ça peut servir à tout le territoire, pas seulement à l’agriculture. » De même que les dégâts causés par les sangliers, les grues ou encore les loups : « On parle de bien-être animal ; où est-il quand un loup attrape un troupeau au complet ? » Il a conclu son propos en interrogeant les pouvoirs publics sur l’idée de mettre en place une aide fiscale pour les cédants.
Président de la Fédération départementale des producteurs de lait, Florent Cressot a souligné la situation critique pour les producteurs de lait, une profession qui ne rémunère pas comme elle le devrait : « Il y a une léthargie du gouvernement sur le lait… Quand on entend Leclerc et son bouclier anti-inflation, c’est de l’égoïsme. Lui ne peut pas vendre à perte, nous si visiblement. A quand une reconnaissance de notre métier ? » Ce dernier en a profité pour annoncer une manifestation prochainement.
Enfin, le président de la FDSEA 52 Sébastien Riottot, a lui demandé aux responsables politiques qu’on laisse davantage de liberté aux agriculteurs à propos des cultures intermédiaires : « S’il n’y avait que les normes européennes, ça nous irait très bien. Nous demandons uniquement du bon sens et du soutien. Faites-nous confiance. Nous avons des solutions, nous allons y arriver. »
L. V.
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