Gilles de Brock expose au Signe

Du 25 mai au 6 novembre, se tient au Signe une exposition de nombreuses œuvres de l’artiste néerlandais Gilles de Brock. Dimanche 21 août, une vingtaine de visiteurs ont bénéficié des explications de Susanne Schroeder. L’artiste, né en 1988, formé aux plus grandes écoles des Pays-Bas, a une devise « Si ça marche ce n’est pas une solution temporaire ». Elle traduit son esprit de chercheur, soucieux d’innover tant dans l’art que dans la technique. C’est la première fois qu’une exposition lui est intégralement consacrée, la presse spécialisée en a fait l’écho.

Les visiteurs découvrent tout d’abord cinq affiches réalisées en 2015 pour un programme de conférences. L’impression en sérigraphie est classique, mais la composition est le fruit d’algorithmes mêlant des images puisées dans des banques de données. A l’étape suivante, des affiches plus variées sont imprimées par risographie, un procédé écologique avec des encres à base d’huile de soja. Ensuite, on découvre, l’un au sol, l’autre suspendu, deux tapis que l’artiste, pris par le délai, a dû fabriquer lui-même.

Après avoir contemplé des affiches réalisées avec une imprimante aérographe, on arrive enfin à la partie céramique, technique à laquelle Gilles de Brock se consacre désormais exclusivement. On ne peut manquer une machine de sa conception, qui se présente comme un traceur à plat, mais au lieu d’encre, les buses projettent sur le carreau brut de l’émail. Le procédé autorise une création sans limite, avec un rendu sublime après 24 heures de cuisson à 1000°C. Les œuvres, qu’elles soient au sol, murales ou sur des meubles, sont ainsi inaltérables. En résumé, non seulement la visite permet de contempler une soixantaine d’œuvres, elle surprend par les techniques très différentes auxquelles l’artiste a eu recours.