Baignade interdite : “Charmes à l’eau” fataliste et déçu
COMMERCE. Gérante de “Charmes à l’eau”, Pascale Macheret a pris acte de la décision sanitaire de fermeture de la baignade du lac de Charmes, prise ce lundi 22 août en raison de la présence de cyanobactéries, non sans une certaine amertume quant au manque d’anticipation et de travaux.
Sa première réaction est pour le moins fataliste. Lorsqu’elle a appris, dans l’après-midi du lundi 22 août, les résultats des prélèvements sur le lac de Charmes mettant en évidence des cyanobactéries et, par conséquent, l’interdiction jusqu’à nouvel ordre de toute baignade, Pascale Macheret a préféré hausser les épaules : « De toute façon, vu le manque d’eau et de sable, il n’y avait déjà personne sur le lac. Alors ça change quoi finalement ? » La gérante de la base nautique “Charmes à l’eau”, qui propose restauration, buvette, soirées et autres locations de pédalos et bateaux ludiques, ne cache pas un certain désappointement face à la situation.
A ses yeux, rien de ce qui devait être réalisé pour faire du lac de Charmes l’endroit touristique idoine ne l’a été par le Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays de Langres, gestionnaire des lacs. « L’entretien est déplorable. Il n’y a pas d’ombre sur la plage surveillée. Avec le niveau d’eau très bas, il n’y a plus assez de sable mais de la vase. J’avais dit qu’il fallait en déplacer d’à côté, mais ça n’a pas été fait. A la place, on a juste mis un petit tapis bleu pour aller au ponton… », regrette-t-elle, en déplorant également l’usage intensif qui a été fait, par Voies navigables de France (VNF), du réservoir de Charmes. « Il a été beaucoup pompé dedans, cela a été souligné en début d’été. Le lac de la Mouche, lui, est encore pas mal rempli alors qu’on ne s’y baigne pas ! »
Au final, son seul motif de satisfaction réside dans le succès des soirées à thèmes et barbecues texans organisées par “Charmes à l’eau” : « Ce test est réussi. » Mais il est insuffisant pour une base nautique.
N. C.