Déchaînement – L’édito de Christophe Bonnefoy
Les événements météo de ces dernières semaines sont un peu le condensé de ce qui nous attend peut-être. Mais aussi le révélateur de ce qui n’a jamais été fait ou trop mal pour en éviter les dramatiques conséquences. Et même, ils nous fournissent la preuve que la main de l’Homme peut délibérément, sans le vouloir sciemment évidemment, porter l’outil qui le fera courir à sa perte.
On a eu les incendies. Terribles. Parce que difficilement contrôlables et, en raison de la canicule, étendus à des régions inhabituelles. Le Jura par exemple. Ils mettent en outre en exergue le manque de moyens, parfois… mais c’est une autre histoire.
On a eu, il y a quelques heures, la pluie. On aurait pu penser qu’elle serait salvatrice. Elle a plus été destructrice. Les images du métro parisien, inondé en quelques minutes, n’augurent rien de vraiment rassurant. Et de toute façon, aucune chance qu’elle vienne immédiatement régénérer des sols que la chaleur a rendus imperméables.
Et voilà la Corse. Un orage n’est pas, pour tout dire, réellement inhabituel en cette saison. Des vents à 220 km/h, si. Compter les morts, aussi. Et une deuxième lame était attendue ce jeudi soir.
Vous avez dit réchauffement climatique ? Dérèglement ? Les uns essaieront encore de croire que tout cela est exceptionnel et n’est le fruit que d’un mauvais alignement des planètes. Les autres, les plus responsables malheureusement, ont vite compris qu’on est sans doute entré dans une ère où tout est à repenser. La politique d’urbanisme, notre façon de consommer, notre façon de vivre, tout simplement.