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Crash test réaliste sur les finances des fermes

Dans un contexte de fortes perturbations et de pertes de repères, Cer France tente d’intégrer les nouvelles données et se projettent sur 3 ans. Il va jusqu’à envisager le scénario du pire qu’il appelle le crash test.

Pour Cer France, Nicolas Girault projette, entre 2021 et 2023, une augmentation des charges opérationnelles de 350 € par hectare dans les fermes céréalières du Barrois. Pour le lait, il est question de 437 €/ha et des éleveurs en lait et viande de 375 €/ha.

Comme vu la semaine dernière dans jhm quotidien, Arnaud Kraepiel emploie une image : « entre les cours et les charges, les agriculteurs sont dans le tambour de la machine et n’arrive pas à tirer leur épingle du jeu ». Les lois sur l’alimentation n’y changent rien puisque la grande distribution les détourne.

Mais avec la hausse des cours et, comme en météo, Nicolas Girault parle de différence entre le résultat réel et le résultat ressenti. L’augmentation du prix des approvisionnements cache l’augmentation des recettes et l’année relativement bonne qui se déroule actuellement. Il pense principalement aux céréaliers sachant que « l’effet trésorerie et sécheresse se fait de plus en plus ressentir et, en particulier, en lait ». Impossible pour de nombreuses fermes laitières de sortir 100 000 € en alimentation.

Crash test grandeur nature

Nicolas Girault va au bout de sa démonstration en prenant en considération les charges projetées de 2023, un blé à 150 € la tonne, un colza à 400 €, la viande au prix actuel et un lait à 400 € les 1 000 litres. Or, dans ce contexte probable, la situation ne sera pas tenable. Dans le Barrois, le revenu disponible par unité de travail serait négatif à – 55 000 €. En céréales viande, il serait de – 64 000 € et en lait/céréales de – 30 000 €.

Cette démonstration du Cer France tend à expliquer que les gains en 2022 doivent être obligatoirement mis en réserve pour les années de retombées des cours alors que les charges vont rester élevées.

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