A Colombey, tout l’univers de Boris Beluche
CULTURE. Le dessinateur haut-marnais expose depuis le 4 août à l’office de tourisme de Colombey. Il participera ensuite – et pour la huitième année consécutive – à la manifestation “Colombey, village d’art”, qui a lieu le week-end des 13 et 14 août, dans les granges et les rues de la commune.
On ne présente plus Boris Beluche, sans conteste l’un des illustrateurs les plus populaires de Haute-Marne. Son style si caractéristique, son humour et sa poésie attirent autour de lui un public varié et, dans sa grande majorité, conquis. On en veut pour preuve sa récente contribution à l’aventure humaine et éditoriale de Johann Legrand et Théo Caviezel, baptisée “Le Tour du monde de la Haute-Marne”* ou encore une invitation qui vient de lui être lancée de réaliser la pochette d’un disque consacré au chanteur Jacques Higelin.
Si l’artiste a décliné cette dernière offre, faute de temps suffisant pour sa mise en œuvre, en revanche il continue de travailler à produire des tableaux joyeux et ludiques, bourrés de références à notre patrimoine qu’il soit architectural, littéraire, poétique, cinématographique ou encore musical. Ainsi sa dernière composition, montrée pour la première fois au public à l’occasion de cette exposition, ravira certainement les amateurs de chanson française, conviés à rechercher dans cette toile de presque 4 m de long les 430 titres emblématiques de notre répertoire national populaire.
Démarche artistique
Les tableaux de Boris Beluche contiennent également beaucoup de dessins de lieux qui lui sont chers, comme ces châteaux forts, ces rues pavées, ces bottes de foin et ces rues vivantes de Langres ou d’ailleurs, qu’il aime depuis toujours reproduire. « J’ai toujours aimé dessiner mais je suis un laborieux, il me faut du temps, donc désormais je prends mes sujets en photo, pour aller plus vite et ne pas importuner mes proches à rester des heures devant un paysage, si beau soit-il », ajoute-t-il avec espièglerie. Parfois, il commence ses toiles par une fenêtre, un personnage, une tour de château, qu’il agrémente ensuite d’un décor tout droit sorti de son imagination débordante, composée d’un répertoire inépuisable de contes, de légendes, de fables ou encore d’expressions langagières argotiques. Une démarche artistique que l’ancien instituteur qualifie de “pédagogique” et que son public, très fidèle à Colombey, trouve « plus qu’agréable, Boris Beluche est bourré de talent, et ce qu’il propose est ludique, joyeux et plein de clins d’œil fraternels ».
De notre correspondante