De la source de l’Aube à la Méditerranée
En 1986, Isabelle Bereznievitch, en quête d’exutoire, se tourne vers la photo. Aujourd’hui, inspirée par la mer, la Haut-Marnaise, installée à Cannes, réalise des photos d’un autre genre.
Un père cannois, d’origine russe, une mère normande… Les Bereznievitch sont horlogers de métier : « En 1978, j’ai 13 ans lorsque mes parents déménagent dans un petit village de Haute-Marne, Montribourg. Je joue du piano au conservatoire de musique de Chaumont, je fréquente le collège de Châteauvillain puis l’institution chaumontaise Oudinot où j’obtiens mon baccalauréat… Une adolescence heureuse avec des amies fidèles. »
En 1986, Isabelle, secrétaire médicale au cabinet de radiologie de la clinique de Chaumont, traverse une période difficile : « Une succession d’événements dramatiques me conduit à élever seule mes trois enfants. Je ne parvenais plus à me concentrer lorsque je faisais du piano, il me fallait un exutoire, j’ai découvert la photo. » Le temps lui est compté, mais lorsque la mère de famille trouve un créneau, elle s’évade avec son appareil photo : « Je suis dans ma bulle, je cherche le moment magique, je suis concentrée sur ce que je vais shooter. Je ne les retouche pas mes photos, je rapporte au naturel. »
Le Sud, une révélation
Juillet 2019, vacances à Cannes… L’appel du Sud où elle est née se fait plus fort : « Mes enfants m’encouragent dans mon projet, je quitte tout et je pars à l’aventure. Je fais une halte chez mon fils à Avignon et le 30 septembre 2019 je m’installe à Cannes. Je trouve du travail et je commence le 14 octobre 2019 au cabinet de radiologie de la Croisette ». Quotidiennement, Isabelle privilégie la marche pour se rendre de son domicile au cabinet de radiologie (11 km aller-retour) : « Je m’efforce de longer au maximum le rivage pour photographier la mer dans tous ses états et, tout particulièrement, la statue d’Amphitrite, déesse des mers dans la mythologie grecque, qui baigne dans les eaux du port Canto. »
Epanouie à Cannes, la Haut-Marnaise demeure très attachée à ses racines : « Je rentre régulièrement en Haute-Marne où vit ma maman, une partie de ma famille, mes amis et les belles rencontres effectuées dans le cadre de la photo. Oiseaux, papillons, abeilles, coquelicot… Evidemment, je photographie à tout-va. La Haute-Marne reste dans mon cœur, c’est une belle région, on n’oublie pas 41 ans de vie haut-marnaise. »