La source du ruisseau demeure pérenne malgré la sécheresse
CHATONRUPT-SOMMERMONT
Même si le ruisseau qui arrose les deux villages associés présente actuellement un niveau plutôt bas, comme au cours de l’été 2020, la situation s’avère correcte pour le moment, notamment pour l’alimentation en eau potable de plusieurs communes.
Le ruisseau de Sommermont prend sa source au Pré-Saint-Jacques, en amont du village, grâce à l’eau qui provient des plateaux qui dominent la vallée. Son débit était plutôt correct lundi 1er août : aucun assec sur son cours de 5 km qui rejoint la Marne à Chatonrupt. De mémoire d’homme, la source ne s’est jamais tarie, à tel point que des industriels du XIXe siècle avaient établi des bocards et des patouillets sur le finage des deux villages. Ces infrastructures métallurgiques concassaient et lavaient le minerai de fer grâce à l’énergie hydraulique. Au VIIIe siècle déjà, un village fortifié des Francs mérovingiens a été construit dans les méandres du ruisseau au lieu-dit la Ginvalotte, en aval du village actuel de Sommermont. La motte castrale fossoyée qui en subsiste, formellement identifiée en 2020, a été classée “Fortification naturelle et anthropique de plaine, en méandre de rivière”. En cette période troublée du haut Moyen-Âge, le débit du ruisseau assurait une protection permanente aux habitants en alimentant leurs douves. Ils exploitaient également le minerai de fer local pour la fabrication d’outils et d’armes. Aujourd’hui, si la station de pompage et d’ultrafiltration de Sommermont capte l’eau potable à la source du Pré-Saint-Jacques, elle la renvoie partiellement au château d’eau de Maizières-lès-Joinville qui constitue une bonne réserve. À partir de là, le réseau du Syndicat mixte d’adduction de l’eau potable alimente également la commune de Guindrecourt-aux-Ormes. Malgré ces prélèvements, le ruisseau de Sommermont, classé en 1ère catégorie piscicole, permet toujours aux bovins de la vallée de pouvoir s’y abreuver, ceci malgré une forte évaporation. Au plus fort des canicules estivales qui semblent se succéder désormais, la faune sauvage trouve une fraîcheur salvatrice à l’abri du couvert végétal de la petite rivière. Quant au village de Chatonrupt, il est alimenté en eau potable depuis la source de Curel, jusqu’à présent jamais tarie non plus.