Saint-Pierre-es-Liens d’Arbot se fait beau
L’église, seul monument classé de ce village de 70 habitants entre Arc-en-Barrois et Auberive, vient de faire l’objet de travaux de restauration.
C’est le seul monument classé – en 1913 – du village : son église, dont la construction remonte au milieu du XIIe siècle et qui se singularise par ses ouvertures à vocation défensive. Autant dire qu’Arbot tient à Saint-Pierre-es-Liens, qui fait l’objet de travaux bienvenus. Trois semaines d’installation des échafaudages, trois semaines de démontage pour un chantier qui s’est achevé vendredi et a notamment consisté à refaire les bas-de-pente de la toiture de la flèche du clocher. « C’est grâce à un drone que l’on a pu voir les dommages sur l’église », explique le maire, Jean-Paul Bidaut
Comme le précise le dossier d’architecte, les coyaux de l’église – un élément de la charpente – , « à très faible pente, sont totalement à bout d’usage. Ceci est justement dû à leur trop faible pente pour le matériau utilisé en couverture : le bardeau. L’eau reste accumulée trop longtemps, ce qui provoque le développement excessif de mousses et l’altération profonde et rapide des bardeaux qui tombent ou se réduisent ». A cela s’ajoutent les dommages causés par le picorage des oiseaux – des choucas des clochers. Le choix a donc été fait de remplacer le châtaigner des bas-de-pente par du zing prépatiné. Une réfection de la façade (nettoyage, travaux de maçonnerie), un aménagement pour l’accueil des personnes à mobilité réduite complètent le chantier exécuté par des entreprises de Côte-d’Or et de Meurthe-et-Moselle.
Fonderie reprise
La restauration de l’église Saint-Pierre-es-Liens, d’un coût d’un peu plus de 200 000 €, n’est pas le seul chantier entrepris dans ce village de 70 habitants dans la vallée de l’Aube, entre Arc-en-Barrois et Auberive. Défis 52 s’occupe également de réaménager le bâtiment municipal d’ici à la rentrée*. La mairie descendra d’un étage pour s’installer dans l’ancienne école et laisser ainsi de la place pour l’aménagement d’un troisième logement communal, dans un village où les maisons à vendre sont de plus en plus rares. Ainsi, l’ancienne fonderie Richebourg-Petitfourt, où a été précisément coulée l’une des deux cloches de l’église (l’autre l’a été à Villedieu-les-Poëlles), a-t-elle été rachetée par un futur retraité du Nord.
L. F.
* Co-financé par la Dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR), le Conseil départemental, EDF, le Groupement d’intérêt public.