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Patrimoine : une visite commentée qui a séduit

Le tableau représentant Notre-Dame du bon secours détaillé par le guide.

COUPRAY

C’est devant une vingtaine de personnes, effectif en hausse et composé de touristes et de locaux, que la visite commentée de l’église Saint-Vincent de Coupray s’est déroulée mardi 26 juillet, à partir de 15 h. D’abord depuis le parvis pour comprendre les changements intervenus depuis le XIIe siècle, date où la paroisse est mentionnée. Dédiée à saint Vincent du doyenné de Langres et faisant partie, avec le village, du domaine de Châteauvillain, elle montre alors une première travée du chœur et une base du clocher pouvant dater de la première moitié de ce siècle. Après une extension de la nef aux environs de 1774, pour laquelle le duc de Penthièvre accorda une aide de 300 livres, c’est en 1820 que l’abside et la chapelle au sud du chœur avaient été remontées sur les anciennes fondations, travaux suivis en 1832 par un second niveau ajouté au clocher, surmonté lui-même d’une flèche à huit pans. L’incontournable horloge à une seule aiguille provenant de la cathédrale de Langres posée à cette occasion a rappelé le nom du maire de cette lointaine époque, M. Moncine, et mérité encore les explications quant à la manière de mesurer le temps qui s’écoule. En 1870, les ardoises ont remplacé les laves couvrant la nef à trois travées sous lesquelles la visite s’est poursuivie, toujours à grand renfort de chiffres et de dates, dont celles de la commande du tabernacle à un sculpteur d’Arc-en-Barrois en 1691 et une réception commune des travaux de l’église et du pont le 6 novembre 1778. Toujours entretenue depuis par la commune et les bénévoles, l’église reste le patrimoine central sur la place, les derniers chantiers de restauration ayant été inaugurés en 2021. En guise de cerise avant les gâteaux, les notes du carillon orchestrées par Marie-Hélène Fournier-Caniparoli ont attiré les intéressés dans les hauteurs, là où elle s’“encorde” aux cloches.

Du ciel aux profondeurs de la terre

Redescendu sur la terre ferme et reconnecté à la réalité, le groupe a suivi son guide vers la ruelle du centre pour découvrir une autre face du petit patrimoine, une jolie citerne à côté de laquelle a été posé un panonceau relatant les années de sécheresse, au nombre de onze de 1700 à 2011. Panonceau sur lequel on peut lire que le bâti du village comptait 40 citernes alimentées par l’eau de pluie provenant des toitures et quatre puits, dont l’un ne tarissait jamais. Son fort délabrement et l’adduction d’eau de 1962 aidant, il a été enlevé en 1972. Mais comment ne pas rester coi en lisant qu’en ces périodes, la consommation, attentivement surveillée par un garde champêtre, ne devait être que d’un broc par jour et par foyer, consommation déjà presque dépassée au moment du goûter offert aux participants.

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