Le timbre rouge, cette Marianne aux multiples visages
Au 1er janvier 2023, La Poste a annoncé la suppression de son timbre rouge et son remplacement par une « e-lettre rouge ». Retour en images sur l’évolution du visage de l’emblématique Marianne.
Coller son timbre rouge sur l’enveloppe de son courrier, c’est fini. Si 320 millions d’exemplaires ont encore été tirés en 2021, au 1er janvier 2023, La Poste a choisi de le faire disparaître au profit d’une version numérique, la « e-lettre rouge ». Son tarif passera de 1,43 € à 1,49 € et son délai d’acheminement restera inchangé (J+1).
#COMMUNIQUE | #LaPoste modernise sa gamme courrier pour répondre aux nouveaux usages des clients et améliorer son empreinte carbone. En savoir plus ici >> https://t.co/tYk3QyHVH7 pic.twitter.com/d8VXQjxF9v
— La Poste Groupe (@GroupeLaPoste) July 21, 2022
Dans l’optique, dit-elle, “de répondre à l’évolution des usages de ses clients, réduire son empreinte carbone et pérenniser le service universel postal”, La Poste invitera donc désormais ses clients à se rendre sur le site laposte.fr (avant 20 h) ou dans un bureau de poste, sur un automate ou avec l’aide d’un conseiller, pour envoyer un document jusqu’à trois feuillets. Celui-ci sera imprimé à proximité du destinataire, mis sous enveloppe et distribué le lendemain. Au service presse de La Poste, on assure cependant que les « beaux timbres restent en vigueur ».
Depuis sa création il y a 169 ans, le timbre d’usage courant a eu 29 visages différents. Ainsi, en 1849, c’est celui de Cérès, une déesse romaine de l’agriculture qui se retrouve sur les lettres des Français. Ce n’est qu’en 1945 que Marianne devient l’unique effigie de la France.
Le timbre rouge change traditionnellement à chaque nouveau mandat présidentiel
Et c’est plus tard, en 1969, que le timbre rouge apparaît avec l’usage qu’on lui connaît vraiment aujourd’hui. Avec la création de deux tarifs postaux, le timbre rouge devient celui de la lettre prioritaire, par opposition au timbre vert, utilisé pour les envois moins urgents. Traditionnellement, à chaque nouveau mandat, le Président de la République peut demander l’élaboration d’un nouveau timbre. Le dernier en date remonte à 2018. Il avait été choisi par Emmanuel Macron.
Depuis 2011, La Poste a entamé sa transformation numérique, année au cours de laquelle elle a lancé son service de courrier en ligne. La disparition du timbre emblématique de la France est une évolution supplémentaire majeure vers la dématérialisation. D’ailleurs, le timbre vert pourrait bien subir le même sort à moyen terme. Lui aussi sera proposé l’an prochain sous une forme numérique, avec un code alphanumérique de huit caractères, vendu en ligne au même prix (1,16 €), qu’il conviendra de recopier sur l’enveloppe.
Delphine Catalifaud
d.catalifaud@jhm.fr