La pétanque comme lien social évident
En instaurant les mardi pétanque, l’association départementale prévention jeunesse (ADPJ) ne souhaite pas seulement initier les jeunes qu’elle suit à ce sport mais aussi, en y invitant d’autres structures, créer une convivialité et un moment multigénérationnel.
« Si tu arrives à la tirer, on a le point ! », « Et si je fais un carreau on en a deux ! », « Où en est le score ! », « Vas-y pointe, au plus près ! » Ce mardi 26 juillet, le vocabulaire était plutôt précis sur les terrains de pétanque de la rue de Bourgogne. Plusieurs joueurs s’étaient donné rendez-vous là pour taquiner le cochonnet. Ces parties d’après-midi, qui peuvent paraître complétement anodines, sont organisées à l’initiative de l’association départementale prévention jeunesse (ADPJ).
Vincent, l’éducateur référent pour cette activité, a décidé de l’a lancé tous l’été et tous les mardis pour que le rendez-vous soit fixe et suivi. Car il compte bien en faire profiter les jeunes qu’il suit mais également les personnes suivies par ses partenaires. Mardi 26 juillet, il est donc venu sur place avec Adrian, 15 ans, et a retrouvé Henri et Pierre, résident à l’ehpad de l’Osier pourpre, située juste derrière les terrains. Ils étaient accompagnés de Clément, coordinateur de la vie sociale de l’établissement. La partie a donc commencé entre eux cinq.
La pétanque : mixité et multigénérationnelle
Quelques minutes après son commencement, un autre groupe s’est joint à eux. Jean-Pierre, Mouhoudine, Patrick et Mathieu, sont tous suivis par l’association La Passerelle, qui lutte contre la précarité liée au logement. Tous les quatre étaient volontaires pour quelques parties de pétanque, accompagnés de Glawdys, technicienne en économie sociale et familiale. Eux aussi ont hâte de se mesurer d’autres mais, comme ils ne sont pas arrivés les premiers sur place, ils vont devoir attendre que la première partie se finisse. En attendant, « on s’entraîne. On joue l’individuel », explique Jean-Pierre.
De l’autre côté, on se démène pour gagner. Quand on demande qui gagne, Henri ne se fait pas prier pour répondre : « C’est les vieux ! », pas peu fier de montrer qu’il sait encore bien utiliser ses boules de pétanque. « C’est un sport qui ne peut être que bénéfique car il faut pouvoir lever la boule et la lancer. C’est physique ! », explique Clément. Autre bénéfice : le rencontre avec d’autres générations. Adrian par exemple pourrait être le petit-fils d’Henri mais ils arrivent très bien à s’entendre. Il a fallu une partie de pétanque pour qu’ils puissent s’en rendre compte.
Tout le long de l’après-midi, les liens n’ont fait que se resserrer entre chaque joueur. Les parties se sont enchaînées, chacun a été encouragé et tout le monde a pu se confronter aux autres. Finalement, quel que soit le résultat de ce petit tournoi, l’important c’est la convivialité, le social. A travers ces parties, les participants ont pu sortir de chez eux, rencontrer de nouvelles personnes et s’amuser. Pour la suite, rendez-vous, encore pendant trois semaines, tous les mardis après-midi. La compétition risque d’être rude, surtout que des progrès se feront forcément sentir.
Laura Spaeter