A l’économie – L’édito de Christophe Bonnefoy
C’était au début des années 70. En 1973-1974 plus précisément. On parlait, déjà, de crise énergétique. Un choc pétrolier, en fait. Et dans notre pays, le slogan était lancé, on s’en souvient encore. Enfin… pas tout le monde, pour le coup. Surtout ceux qui aujourd’hui flirtent avec la cinquantaine, au moins : “En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées”. On allait voir ce qu’on allait voir, face à cette première grosse crise. En 1979, rebelote. On se lançait dans la désormais célèbre “Chasse au gaspi”. Objectif : inciter les automobilistes à rouler à l’économie.
Aujourd’hui, un peu comme si l’Histoire n’était qu’un éternel recommencement, on pourrait presque reprendre les mêmes “punchlines”. Le contexte est différent. Mais les conséquences identiques : le consommateur – pas que lui d’ailleurs – va devoir, sinon mettre méchamment la main au portefeuille, au moins tout faire pour que sa facture ne grève pas son budget dès le 1er du mois. C’est vrai pour le gaz. C’est vrai pour l’électricité. C’est vrai pour le carburant et c’est vrai pour le bois. Dans notre département, la question du bois est ainsi on ne peut plus d’actualité. A combien le stère pour cet hiver ? Sujet brûlant, sans mauvais jeu de mots.
Si jhm quotidien esquisse ce mercredi quelques pistes d’économies pour les ménages, l’effervescence qui règne un peu partout en Europe – et plus largement dans le monde – sur le sujet de l’énergie laisse deviner, elle, de manière plus précise, à quel point la situation est grave. Pas seulement parce qu’économiser l’énergie, c’est sauvegarder la planète. Mais aussi parce que l’électricité ou le gaz, entre autres, sont devenus les rouages d’une guerre sans merci. En Ukraine, elle se mène avec des armes. Entre la Russie et l’Europe, notamment, elle devient économique.