Trois apprentis de Maxime Henry, trois majors de promotion
Cécilia, Joé, Eva sont tous trois apprentis chez le pâtissier chocolatier langrois Maxime Henry. Ils sont sortis tous les trois à la première place de leur promotion.
« Trop de chefs d’entreprise trouvent dans les apprentis de la main d’œuvre pas chère. Nous, on leur demande de prendre leur temps, à contre-courant de l’injonction à toujours aller plus vite ». Si le pâtissier chocolatier Maxime Henry a la charge d’apprendre leur métier à Eva, Joé et Cécilia, il entend conjointement leur enseigner « une manière de le comprendre », il vise à ce qu’ « ils sachent tout faire », il cherche à leur inculquer « l’envie de se remettre en question ». C’est somme toute à « une éducation » à laquelle il s’attèle.
C’est Eva, 16 ans, qui, a su la première qu’elle avait décroché son CAP vente, en étant major de sa promotion. Eva qui ne s’était pas fait de mouron avant l’examen, mais qui, le jour J, a connu un vent de panique. « Tout d’un coup, je cherchais mes mots… ». Les examinateurs l’ont mise en confiance, et la machine s’est remise en marche. « Plus on avançait dans l’épreuve, plus c’était facile ». Le brillant résultat d’Eva réjouit Cécilia… et lui met un coup de pression : sa collègue a placé la barre très haut… Et puis, à son tour, à 21 ans, elle obtient son CAP de chocolatier, en se classant première. Encore plus fébrile, Joé, 23 ans, attend toujours ses résultats. Jusqu’à ce qu’il apprenne enfin qu’il avait lui aussi réussi son CAP de pâtissier, et en étant le major de sa promotion à son tour. Carton plein dans la maison Henry. « Ça nous rassure ». C’est la réaction commune aux trois diplômés. Maxime Henry est précisément en train de finaliser l’établissement des contrats : le trio reste dans sa maison pour pousser l’apprentissage du métier. « Aujourd’hui, ils ont acquis les automatismes ; maintenant, ils vont entrer dans les détails ». Le patron est heureux d’avoir « une super équipe, qui tire tout le monde vers le haut. Ça se ressent dans toute la maison, pour le travail, et pour l’ambiance ».
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr