Tinta’mars veut jouer et créer à domicile
Après une première expérimentation, le dispositif “Ce soir, on joue à domicile” va être renouvelé par Tinta’mars qui souhaite également lancer “Ce soir, on crée à domicile” qui va mettre à contribution des jeunes du territoire qui prendront part au processus créatif.
Apporter la culture à un public pas toujours versé à ce type d’activité mais aussi être en mesure de jouer sur l’ensemble du Pays de Langres, voici deux des objectifs que poursuit de longue date l’association Tinta’mars. Ceci que ce soit avec son festival du mois de mars ou bien avec sa programmation durant le reste de l’année.
Dans une optique de renforcer encore plus l’accès à la culture, l’association va réaliser dans les prochains mois deux actions baptisées “Ce soir, on joue à domicile” et “Ce soir, on crée à domicile”. Pour la première, il s’agira d’une continuité puisque le dispositif avait déjà été instauré cette année. Pour pouvoir choisir les spectacles qui colleraient à l’action, Tinta’mars va pouvoir compter sur la participation de groupes de jeunes emmenés par la Mission locale et le Cada (centre d’accueil des demandeurs d’asile). Pour Tinta’mars, cette participation permet de faire coup double. En plus de permettre aux jeunes d’assister à des représentations aux Centre national des arts du cirque à Châlons-en-Champagne ou bien à Chalon dans la rue à Chalon-sur-Saône, cela contribue à identifier des spectacles qui collent au projet.
Les jeunes, acteurs du projet
Pour ce qui est des projets, celui associé à “Ce soir, on crée à domicile” va également mettre à contribution les groupes de jeunes. Pour l’heure au nombre de douze, les jeunes vont contribuer à la préparation et à la communication autour de “L’eau à la bouche”, création née de la collaboration entre les compagnies Raoui et l’Entaille.
Les deux compagnies qui vont plancher jusqu’en novembre 2023 viendront effectuer des résidences d’artistes dans les prochains mois. A cette occasion, le travail avec les groupes de jeunes pourra se poursuivre, ces derniers étant un acteur essentiel de la réussite du projet.
Pierre Gaudiot
p.gaudiot@jhm.fr
Le Point triple met “L’eau à la bouche”
Fruit du travail en cours de deux compagnies, le spectacle “L’eau à la bouche” se rapport à un point en Haute-Marne : le Point Triple. Dans ce lieu, deux lignes de partage des eaux s’y croisent, le destin d’une goutte de pluie s’y joue à quelques mètres. Elles sont deux, elles viennent d’ailleurs, un ailleurs proche et lointain. Dans une même aventure, elles vont chercher le goût de l’eau d’ici. L’eau comme métaphore des « Gens du Point » : celles et ceux qui vivent autour du Point Triple. D’abord interviewées dans les journaux et à la radio sur les motivations de leur quête, une façon de s’annoncer, elles partent ensuite 16 jours pour capter les eaux qui circulent autour de ce Point Triple. Leur dessein : savoir « Qui vit ici ». Dans ces campagnes que l’on dit en déclin. Elles traversent les villages avec une cabine téléphonique unique en son genre. Celle-ci apparaît quatre heures par jour lors de moments qui font la vie sociale d’un village.
