Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Olivier Véran : « une situation parmi les plus compliquées de France »

Le ministre de la santé en visio-conférence.


Comme prévu, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a conclu la 4e conférence santé du Centre et Sud-Haute-Marne ce lundi 13 décembre à Chaumont. Il s’est réjoui que des solutions émergent aujourd’hui pour résoudre « une situation parmi les plus compliquées de France. »

Pas de scoop ce lundi 13 décembre à Chaumont à l’occasion de la 4e conférence de santé pour le centre et le sud de la Haute-Marne. Les annonces avaient été faites jeudi 9 décembre par le ministre de la Santé lui-même à Paris au moment d’évoquer la déclinaison du Ségur de la santé dans le Grand Est.

« Ce choix est le plus pertinent »

Le projet de réorganisation de l’offre de soins dans le centre et le sud de la Haute-Marne décroche une enveloppe de 62,6 millions d’euros (Le JHM du 10 décembre). Même le choix du scénario retenu a été annoncé le 9 décembre : la gradation de l’offre de soins avec le maintien des trois hôpitaux de Chaumont, Langres et Bourbonne-les-Bains.

Néanmoins le ministre de la Santé a pris, comme prévu, la parole ce lundi en conclusion des échanges et a redit que « ce choix de l’offre graduée est le plus pertinent ». Olivier Véran, en visioconférence, a salué un travail « exemplaire » au sujet de la concertation lancée en mai dernier par le préfet et l’ARS Grand Est et dont la première étape vient d’être franchie.

La référence au privé

Ce projet vient apporter des solutions « à l’une des situations hospitalières et territoriales les plus compliquées de France », a tenu à insister le ministre, saluant au passage le soutien du Département et de la Région dans ce dossier, sans oublier de faire référence au groupe Elsan qui, rappelons-le, réalise toute l’activité de chirurgie à Langres et à Chaumont.

Toujours des crispations

Les présidents de CME présents.

Malgré les propos enthousiastes et encourageants du ministre, malgré la présence de sa collègue, Bérangère Abba qui, sur le papier a plus à perdre qu’à gagner à s’immiscer dans ce débat, l’ambiance de la conférence de santé est restée relativement tendue. Parce qu’elle est capitale, cette question qui touche à la santé et à l’offre de soins continue de crisper… Et si la concertation a été large et dense depuis des mois, un constat s’impose : le projet aujourd’hui acté ne fait pas consensus.

« Une erreur » ?

Cette division s’illustre dans les propos une nouvelle fois tenus par Éric Darbot, le président du PETR de Langres pour qui « nous sommes en train de commettre une erreur » et défendant toujours l’idée d’un hôpital unique à Rolampont.

Le CHU de Dijon reste déterminé

L’acte 1 du projet vient de connaître son épilogue. Va s’ouvrir très rapidement l’acte 2 : la construction de l’offre de soins et du projet médical de territoire. La directrice générale de l’ARS Grand Est, tout comme le préfet, l’ont redit : ils souhaitent la concertation la plus large possible pour cette deuxième phase qui s’ouvre et pour laquelle le CHU de Dijon, par la voix de sa directrice générale, Nadiège Baille, a réaffirmé sa totale implication.

C. C.

Une année pour tout caler…

Répétons-le : ce qui est acté, c’est le maintien des trois hôpitaux de Langres, Bourbonne et Chaumont, tous les trois adossés au CHU de Dijon. Ainsi que la gradation de l’offre de soins, c’est-à-dire la complémentarité des activités surtout entre les hôpitaux de Chaumont et de Langres avec le pôle principal dans la cité préfecture et un pôle secondaire à Langres, tout en conservant l’hôpital de proximité de Bourbonne-les-Bains avec ses spécificités.

La Haute-Marne bien servie

Est aussi gravée dans le marbre l’aide financière du Ségur de la santé pour mettre tout ça en musique : 66,2 millions d’euros pour le territoire dont 40 millions en investissement. La Haute-Marne a été bien servie lors de ce Ségur de la santé. Comme l’a souligné un intervenant : le territoire perçoit l’équivalent de ce que vont toucher au total trois départements voisins réunis.

Au moins six mois

Une nouvelle étape va s’ouvrir dès le début de l’année avec, de nouveau, les acteurs autour de la table dès le 15 février. C’est l’offre de soins partagée qu’il faut établir à commencer par la construction de véritables filières médicales : qui fait quoi et où ? En lien étroit avec la médecine de ville car n’oublions pas que ce sont les médecins généralistes qui orientent les patients. Le calendrier n’est pas figé pour répondre à toutes ces questions. Il faudra compter au minimum six mois de travail voire une année pour tout caler.

Sur le même sujet...

Ancerville
Don du sang : une collecte dans la moyenne à Ancerville
Hôpital

Lundi 22 avril, l’EFS (Établissement français du sang) de Nancy est venu à la MJC d’Ancerville pour une collecte. Les prévisions étaient d’une quarantaine de poches et elles se sont(...)

Joinville
La profession d’ostéopathe expliquée à l’IUTL
Hôpital

Vendredi 19 avril, à l’Auditoire de Joinville, une conférence animée par Nicolas Ollivier, ostéopathe professionnel depuis huit ans, a permis d’éclairer le public de l’IUTL (Institut universitaire des temps Libre),(...)

Fayl-Billot
Une mutuelle communale pour les habitants
Hôpital

Samedi 20 avril, une réunion d’information sur la mise en place d’une mutuelle communale a réuni un large public. Parce qu’il est conseillé de souscrire à une assurance complémentaire santé,(...)