Du bois dont on fait les logements
Patrick Mielle, vice-président en charge des infrastructures de la CCAVM et Jean-Pierre Michel, président des communes forestières sont allés visiter les deux usines qui mettront en fabrication les habitations de la future gendarmerie d’Auberive.
La CCAVM (communauté de communes d’Auberive, Vingeanne et Montsaugeonais) est le maître d’œuvre de la construction de la nouvelle gendarmerie à Auberive et des logements où vivront le personnel de la brigade.
Avant la pose de la première pierre de ces logements, ou plutôt de la première planche car ils seront construits en bois, Patrick Mielle, vice-président en charge des infrastructures de la CCAVM est allé visiter les deux usines qui mettront en fabrication ces habitations. En effet, « notre volonté a été de construire avec du bois français, travaillé par des industriels situés près de notre territoire et posé par des entreprises haut-marnaises. Le bois c’est non seulement écologique mais c’est désormais aussi économique », indique Patrick Mielle.
Les entreprises haut-marnaises participent à la réalisation
C’est ainsi accompagné des représentants des entreprises Martin et Trampé qu’a eu lieu la visite des usines de Prolignum et XLam, situées dans le Jura en Bourgogne-Franche-Comté.
Ces deux sociétés sœurs (même actionnaire principal : la scierie Chauvin) travaillent à 80% avec des bois français. La visite de ces usines a permis de juger le sérieux de la fabrication des panneaux en lamellé-collé ou en CLT (Cross-Laminated Timber) et la qualité du produit. Le directeur Alain Didier a pu répondre aux nombreuses questions techniques ou autres, posées par les visiteurs lors de la visite.
Jean Pierre Michel, président des communes forestières de Haute-Marne et du Grand Est, était également du voyage. Il se dit « énormément satisfait de voir que le bois commence à prendre la place qu’il doit avoir dans la construction de bâtiments publics, en plus du bois français, issu des massifs forestiers voisins. » Il ajoute « je ne peux que me réjouir que des entreprises haut-marnaises participent à ces réalisations ; surtout que la nouvelle réglementation RE2020 (règlement environnementale 2020) fixe des exigences de résultats élevés en matière de conception du bâtiment et le bois aura toute sa place dans la diminution de la consommation d’énergie et dans la réduction des émissions de CO2. »
La forêt haut-marnaise, qui couvre presque 40% de notre territoire, n’a pas les essences (résineux) utilisées pour ce type de constructions extérieures. Mais le hêtre, essence majoritaire, peut avoir toute sa place en intérieur pour des aménagements ou de l’immobilier. Ainsi, « il y a toute une filière à redynamiser, voire à reconstruire » selon le président des communes forestières de Haute-Marne.