Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Chantier environnemental à Brottes

Le malaxeur est là pour mélanger le matériau déjà existant et les Miom.

Ça fait maintenant dix jours que le chantier de la route des Lavières, à Brottes, ont commencé. Les 1600 m de chaussée sont en train d’être renouvelés entièrement grâce à un procédé de recyclage de matériaux. La circulation reste fermée jusqu’au 29 juillet au soir. Explications.

Pour refaire la route des Lavières, à Brottes, l’entreprise Colas utilise un procédé très peu utilisé pour l’instant. L’ancien matériau déjà en place sur la chaussée a été gratté, pour pouvoir être réutilisé. « On apporte ensuite un matériau complémentaire pour rehausser le niveau de la route, qui était un peu bas », explique Jérôme Blanchot, chef de centre chez Colas. En l’occurrence, il s’agit de des mâchefers d’incinération d’ordures ménagères appelés les Miom et issus directement du centre de valorisation des déchets, situé dans la zone industrielle de la Dame-Huguenotte. Du ciment et de l’eau sont également ajouté au tout.

Un chantier-vitrine

Ces solutions techniques n’ont pas été réalisées au hasard mais sont le fruit de tests effectués par l’entreprise afin de voir si la route est adaptée. Ce chantier sera un peu une vitrine pour Colas. Si tout se passe bien, la société aimerait favoriser ces procédés sur d’autres travaux de ce type. Au total, 280 tonnes de ciment et 2500 tonnes de Miom sont utilisés sur ce chantier.

Grâce à ces nouvelles techniques, on réalise 5000 à 6000 tonnes d’économie de matériaux, sans compter les déblais et le transport qui est bien limité. « Là, le transport est court et dans des volumes moindres en ce qui concerne le ciment. » Seul regret pour Colas : ne pas avoir pu utiliser de l’eau recyclée. En effet, vu les conditions météorologiques, les réserves de l’entreprise sont à sec et les ouvriers ont donc dû se résoudre à prendre de l’eau potable. Là encore, Colas fait tout de même une économie car environ la moitié de l’eau nécessaire est déjà contenue naturellement dans les matériaux. Il n’en faut donc qu’environ 45 litres par mètres carrés.

Une fois les matériaux de la route malaxés, les Miom et le ciment épandus, l’eau ajoutée et le tout nivelé, le chantier va devenir plus calme. La route a besoin d’une pause pour que les matériaux prennent bien et que le tout sèche correctement. « On va surveiller la prise avant de rouvrir à la circulation et, en attendant, s’occuper des accotements ».

Pendant tout ce temps, soit jusqu’à la fin du mois de juillet, les véhicules ne pourront toujours pas emprunter ce chemin. Une mesure parfois compliquée à faire comprendre mais utile. Si tout le monde passe, la route va mal sécher. « Les automobilistes ont du mal à comprendre qu’ils ne peuvent pas circuler parce qu’ils ne nous voient pas travailler comme avant. On n’a pas d’engins, on est moins nombreux. On aimerait éviter les intrusions. Depuis le début des travaux, certaines voitures se sont déjà permises de passer de nuit. » Il faudra donc encore attendre jusqu’au vendredi 29 juillet au soir pour tester la nouvelle route.

Laura Spaeter

l.spaeter@jhm.fr

Sur le même sujet...

Joinville
Des travaux rue Aristide-Briand
Travaux , Vie quotidienne

En raison de la réalisation d’une tranchée pour le remplacement par Enedis de la ligne d’alimentation 20 000 volts, la rue Aristide-Briand est fermée à la circulation des véhicules jusqu’à(...)

46,73
Saint-Dizier
46,73
Economie , Travaux

LE CHIFFRE DE LA SEMAINE C’est, en moyenne, la durée en jours que met la Ville de Saint-Dizier à payer ses factures, selon les données du ministère de l’Économie, rendues(...)

Celsoy
Côte de Celsoy : l’affaissement s’aggrave
Travaux

TRAVAUX. Interdite à la circulation depuis près de deux mois en raison d’un affaissement de terrain, la D 308 (entre Celsoy et Montlandon) voit sa situation s’aggraver. Une entreprise spécialisée(...)