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Ils pédalent pour aider les enfants malades

L’équipe au complet, avec les parents d’Hugo, un petit garçon malade de Ligny-en-Barrois, dans la Meuse.

Chaque année depuis 2018, le Haut-Marnais Jonathan Witczak et quelques amis se fixent un défi sportif à relever pour aider les enfants atteints de cancers. Début juin, ils ont grimpé le Mont Ventoux à vélo, par les trois cols goudronnés. Dans leur cagnotte solidaire, ils ont déjà amassé plus de 6 000 euros.

C’est un moteur qui les emmène vers les sommets depuis quelque temps déjà. Le 7 juin, Jonathan Witczak, ancien footballeur du CO Saint-Dizier en CFA 2, et huit autres courageux, collègues de travail et amis, se sont élancés dans l’ascension du Mont Ventoux. Un défi sportif XXL, mais aussi et surtout une aventure humaine et solidaire, mise en place au profit des enfants malades.

Depuis février 2021, lui et ses compères, la « Team Xanthus », ont créé une association : « Des sommets pour des sourires ». « A chaque fois, l’idée est de collecter de l’argent pour des associations qui agissent pour l’amélioration du quotidien des enfants malades et de leurs familles », expliquait-il déjà à l’époque, peu de temps avant de grimper les Alpes franco-italiennes. « Cette fois, nous nous sommes attaqués à un nouveau défi sportif : gravir le Mont-Ventoux par les trois flancs goudronnés », raconte-t-il.

Ce n’est donc pas une, mais trois ascensions qui attendaient le groupe. En une journée, le petit peloton a ainsi entrepris de grimper le col par Bédoin, puis par Malaucène et par Sault. Soit un total de 137 km pour 4 400 m de dénivelé positif.

Un lâcher de ballons au chalet Reynard

Jonathan Witczak est à l’origine des défis et de la création de l’association « Des sommets pour des sourires ».

« C’était dur et il a fallu être fort mentalement. Comme les petits héros pour lesquels on fait ça ! Quand ton corps te dit qu’il a mal, tu te reconcentres sur l’objectif. Parce qu’on sait tous pourquoi on fait ça. On n’a pas le droit d’abandonner », confie-t-il. Alors quand à 18 h, après douze heures d’efforts et de sueur sur le vélo, le groupe a bouclé son défi des « Cinglés du Ventoux », nom officiel donné à l’aventure, chacun a savouré ce moment rendu possible grâce à une union sacrée de tous les instants.

« Le matin, à la fraîche, on a commencé par monter par Bédoin. Au chalet Reynard, nous avons fait une pause pour effectuer un lâcher de ballons, en hommage aux enfants qui nous ont quittés », raconte Jonathan Witczak, fier d’avoir donné de son temps pour cette cause solidaire.

Il a tout lieu d’avoir le sourire. La cagnotte mise en ligne à l’occasion de ce défi XXL a déjà permis de récolter plus de 7 800 euros au 13 juillet. Comme elle ne sera close que fin septembre, à l’issue du mois de sensibilisation aux cancers pédiatriques, tout porte à croire que la générosité des donateurs permettra de reverser une somme plus conséquente encore.

La Super Planche des Belles Filles en 2023

L’association a choisi de faire don de la moitié de sa cagnotte à l’Institut Gustave Roussy, l’un des plus grands centres européens pour la recherche contre les cancers pédiatriques. Elle a également prévu de lui apporter le chèque… à vélo ! « L’autre moitié servira à réaliser les rêves des enfants que nous suivons ».

A ce jour, ils sont trois. D’abord Xanthus, à l’origine des premiers défis, en 2018, et qui a fêté ses 7 ans le 20 juin dernier. Le garçonnet est le fils d’un ancien voisin de Jonathan Witczak et un ami de son fils. L’association soutient deux nouveaux petits héros depuis cette année, Victoire, 7 ans, atteinte d’une tumeur maligne elle aussi, et Gabin, 8 ans et demi, qui combat une leucémie. Les trois enfants sont suivis à l’hôpital américain de Reims.

Parce que le combat ne s’arrête pas là, l’équipe prévoit déjà un nouveau défi en 2023 : l’ascension de la Super Planche des Belles Filles, dans les Vosges, à laquelle se sont encore frottés les coureurs du Tour de France le 8 juillet. L’association a prévu de contacter Thibaut Pinot, professionnel de l’équipe Groupama-FDJ et originaire du coin. Et d’en faire son parrain. Parce que leurs petits héros le valent bien. 

Delphine Catalifaud

d.catalifaud@jhm.fr

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