Notre-Dame retrouve de l’éclat
PATRIMOINE. Le nettoyage de la façade de l’église joinvilloise est en voie d’achèvement. Place ensuite à la rénovation des sculptures et à la reprise des joints, notamment.
Comparée par les uns à un ultime projet d’emballage du regretté artiste-plasticien Christo, considérée par les autres comme un véritable « Joinville State Building », l’image d’une église Notre-Dame totalement habillée de métal et d’un filet de protection, sur plus de 80 m de hauteur, n’en finit pas de susciter l’intérêt des Joinvillois et des automobilistes qui empruntent la nationale 67.
Mais derrière les échafaudages, il y a surtout un chantier hors norme (jhm-quotidien des 10 janvier et 6 avril 2022). Un chantier lancé au printemps et dont les premiers effets sont déjà visibles. D’abord, le nettoyage de la façade, au moyen de la technique de l’hydrogommage. « L’opération a été faite du haut vers le bas, et la semaine prochaine, elle sera finie », explique Anthony Koenig, chargé de mission Patrimoine de la Ville de Joinville.
« Dépose » de la croix
Ce qu’a permis de confirmer cette opération, réalisée par l’entreprise auboise Léon Noël, c’est que « les sculptures sont vraiment abîmées ». C’est donc avec précision que la rénovation des gargouilles et anges, que la reprise des joints seront réalisées, lors d’une phase qui sera moins bruyante que celle qui s’achève. L’opération nécessitera également la « dépose » de la croix de 4,5 mètres de hauteur au sommet du clocher, c’est-à-dire qu’il faudra la démonter pour la rénover.
Carrières meusiennes
Un autre enseignement du chantier, et les résultats d’analyses viennent d’être communiquées à la municipalité, c’est que les pierres qui ont servi à bâtir cet édifice, construit vers le XIIe siècle puis réhabilité au XIXe, ont quatre origines différentes : trois carrières de la Meuse (Savonnières-en-Perthois, Brauvilliers et Euville), pour l’église en elle-même, et une de Bourgogne, pour le sol. Un sol qui doit supporter, par endroit, un poids total de dix tonnes de structures en acier, voilà pourquoi il a fallu refaire des canalisations. Rappel de la fin envisagée de cette première tranche de travaux : d’ici à l’été 2023.
L. F.