Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Humeur de Frédéric Thévenin – Et bientôt, la pénurie de lait…

Elle était annoncée depuis plusieurs années à force de dégoûter les producteurs de lait de leur métier. Les transformateurs n’y croyaient pas et regardaient avec un peu de mépris ceux à qui, pourtant, ils doivent tout. Résultat : la pénurie de lait est annoncée pour la fin de l’année.

Le lait est sous la coupe d’un effet ciseaux dans lequel la production de lait mondiale se tarit et la demande continue à augmenter en beurre et poudre principalement. D’ailleurs, tous les experts éclairés à ce sujet se sont trompés puisqu’ils considéraient que la production continuerait à croître et que la demande baisserait.

Ces avis d’experts étaient du pain béni pour les laiteries qui, obstinément, ne voulaient pas augmenter le prix du lait payé aux producteurs. Elles récoltent aujourd’hui la monnaie de leur pièce qu’elles n’ont pas mis sur la table des fermes. Le moindre emballement du marché entre l’après Covid, une reprise économique plus forte que prévue et les déstabilisations géopolitiques et le château de carte s’écroule.

Aujourd’hui, les laiteries se battent pour récupérer du lait et satisfaire leurs clients alors qu’hier, elles ne levaient pas un sourcil lorsque qu’un éleveur laitier arrêtait son activité. Aujourd’hui, elles augmentent les prix à des niveaux jamais vus : 453 € / 1 000 l pour Savencia, bientôt plus de 500 pour les fromagers de Chevillon, plus de 600 aux Pays-Bas mais, n’est-il pas trop tard pour sauver ce qui peut encore l’être ?

Un éleveur qui arrête le lait ne reprendra jamais tellement le métier est ingrat. De plus, avec la hausse des charges, toutes les laiteries devraient passer au-dessus de 500 € / 1 000 l et, pour beaucoup, le compte n’y est pas encore. Reste à convaincre, aussi, les consommateurs et leur expliquer définitivement que se nourrir n’est pas gratuit et que derrière les prix cassés dans les grandes surfaces, ce sont des producteurs qui crèvent. 

Frédéric Thévenin

Sur le même sujet...

Les inattendues
Bologne, Vouécourt
Deux inattendues fort bienvenues pour reprendre le café de Vouécourt
Commerce , Monde rural

Depuis début avril, le bistrot de Vouécourt connaît une nouvelle jeunesse. Delphine et Cindy, deux « inattendues » ont repris les rênes de cet établissement pour l’heure ouvert sept jours sur sept(...)

Nogent
Initiativ’Retraite Aropa 52 rassemble les retraités des organismes agricoles
Agriculture , Associations , Monde rural

Jeudi 9 avril, Initiativ’Retraite Aropa 52 (association de retraités des organismes professionnels agricoles de la Haute-Marne) a tenu son assemblée générale, au centre sportif et culturel Robert-Henry de Nogent. Régis(...)

Neufchâteau
Une transhumance très suivie
Monde rural

La transhumance, organisée dimanche 14 avril au sein de la commune de Midrevaux par l’association M’Ton Village, présidée par Christine Damerval en collaboration avec le Gaec de La Vau, a(...)