« Il y a une ferveur dans les festivals »
Le groupe Trois cafés gourmands est en tête d’affiche de Musical’été, ce samedi soir au Jard. Jérémy Pauly, l’un des trois membres fondateurs, s’est confié sur l’évolution du groupe et sa joie de retrouver la scène.
jhm quotidien : Vous étiez programmés à Musical’été en 2020, annulé, puis en 2021, également annulé. Vous savez que vous êtes attendus au tournant !
Jérémy Pauly : Oui ! C’est le jeu des dates reportées, avec tous les événements qu’on a connus depuis 2020. C’est avec plaisir qu’on jouera à Saint-Dizier. On a hâte d’y être !
jhm q : C’était important pour vous d’honorer le contrat…
J.-P. : Bien sûr ! Au-delà du fait qu’on nous demande, on est heureux de pouvoir honorer la prestation. Il y a une attente, on n’aime pas décevoir les gens. Quand on prend un engagement, on s’y tient.
jhm q : Du coup, c’est difficile de se produire « après coup », deux ans après un titre phare comme « A nos souvenirs » qui passait tous les jours à la radio ?
J.-P. : On prend ça comme un défi ! Certes, on avait une actualité assez intense en 2019 et 2020, mais on a aussi sorti un nouvel album en 2020 (« Comme des enfants »). On a plein de chansons à faire découvrir aux gens. C’est ça le défi, continuer à les emmener dans notre univers à travers d’autres chansons tout en gardant le succès du premier. On va mélanger un peu tout ça, c’est un mix de nos deux albums.
jhm q : En octobre 2021, vous êtes venus à Saint-Dizier, en résidence aux Fuseaux, afin de préparer votre nouvelle tournée. Vous êtes en terrain connu…
J.-P. : Un peu oui. Par rapport à notre résidence, on a modifié quelques enchaînements de chansons pour s’adapter un peu plus aux concerts d’été et festivals. En salle, on s’est permis des moments plus intimistes, ce qu’on avait travaillé à Saint-Dizier, c’était pas mal de guitares voix avec l’interaction du public. Samedi, on va moins le faire. En concert d’été, on montre une autre facette de nous, on va aller chercher des gens qui ne nous connaissent pas forcément. Là, on a besoin d’aller chercher ceux qui ne font pas la démarche de payer pour nous voir. Ce n’est pas le même public.
jhm q : Vous fêterez l’année prochaine vos dix ans d’existence. Comment vivez-vous l’évolution du groupe ? Vous voyiez-vous à ce niveau-là lorsque vous avez démarré ?
J.-P. : On a bien grandi ! On est passé par des étapes assez formidables, entre la signature en label, des festivals où on a dépassé les 5 000 spectateurs, puis 30 000. L’Olympia, le Casino de Paris, les Francofolies de La Rochelle. Quand on revient dix ans en arrière, on se dit que tout cela était inaccessible. On a eu la chance vivre tout ça, c’est quelque chose d’assez fou et c’est cool.
jhm q : Les dix ans seront fêtés avec un troisième album ?
J.-P. : Il y aura un troisième album. Il ne sera pas connoté dix ans de carrière, il sera fait dans la continuité des deux autres. Il y aura peut-être quelques prises d’engagement, on ne s’interdit rien. On espère pouvoir sortir l’album d’ici la fin de l’année, avec un premier single en septembre. Neuf titres sont déjà prêts.
jhm q : Quel regard portez-vous sur le retour des festivals en conditions normales ?
J.-P. : Ça dépend des endroits et de la tranche de population, mais depuis le début de l’été, on a clairement vu que les gens étaient heureux. Il y a une ferveur, une envie de retrouver la vie d’avant, cette sensation de liberté. Il n’y a pas de sensation de peur, les gens sont friands des concerts et contents de revenir, de voir du monde.
Nicolas Frisé