« Marche du côté sauvage » l’expo d’art de retour à la rentrée
Culture. Du 16 au 18 septembre prochain, l’association « Les Inouïs Curieux » organise son festival « Marche du côté sauvage ». Pour cette troisième édition de mise à l’honneur de l’art singulier, l’Espace Bouchardon et la Maison des Carmélites accueilleront 33 artistes.
« Nous avons voulu un festival de correspondance de tous les sens », soutient Véronique Guyotot-Lanz, présidente de l’association « Les Inouïs Curieux ». Le festival Marche du côté sauvage se veut à la croisée des perceptions visuelles, auditives et gustatives. Il se déroulera du vendredi 16 au dimanche 18 septembre à l’Espace Bouchardon et à la Maison des Carmélites. Une partie du festival sera délocalisé au Petit Paris, à Saint Dizier, avec deux artistes exposés le samedi et le dimanche.
Pour cette troisième édition, les visiteurs pourront découvrir des expositions d’art singulier, déguster des mets de cuisine africaine et égyptienne, suivre la conférence d’une critique d’art et se faire dédicacer un recueil de poèmes et de dessins. Côté musique cinq concerts sont organisés. Se produiront Léon, Millefeuille, Quinta Feira et Les Païen’ch, qui se produiront à deux reprises.
Un mouvement artistique hors des normes
L’art singulier est « une forme d’art avec des artistes autodidactes ayant une pratique artistique quotidienne. La création est transformée car ce sont des personnes qui n’ont pas fait d’école d’art », explique Véronique Guyotot-Lanz. Elle précise : « Nous sommes davantage dans de la représentation que de l’abstrait ».
Non formaté par un quelconque apprentissage, les créations artistiques de ce mouvement n’ont pas de supports de prédilection. Les œuvres comprennent des assemblages, des sculptures, des collages, des dessins, des peintures, de la tapisserie ou encore du tricot. Il n’y a pas de règle. Certaines mélangent même plusieurs de ces matières. « Je dis que ce sont des artistes verts car il récupère tout et recycle », souligne la présidente des Inouïs Curieux.
De l’art postal à la mise en valeur des corps
Plus concrètement, parmi les expositions se trouvera de l’art postal ou l’art des courriers décorées. Lettres et enveloppes deviennent des supports d’expression artistique. Certaines peuvent être en fourrure, de petite ou de grande taille. La seule contrainte est que la lettre soit acheminée par les services postaux et donc qu’elle présente un tampon.
Autre artiste à retrouver au festival : Stéphane Montmailler. Il proposera la performance Suaire Sensuel. Une toile de lycra sera tendue sur une scène avec un modèle caché derrière. Stéphane Montmailler va appliquer de l’argile afin de faire ressortir les courbes du corps de la personne masquée par le tissu.
Contrairement aux expositions traditionnelles, au festival Marche du côté sauvage les artistes sont présents pour échanger avec les visiteurs. « Notre démarche est de créer du lien entre les artistes et la population locale », indique Véronique Guyotot-Lanz. Dans cette dynamique, les artistes sont hébergés chez l’habitant.
Mis-à-part les ateliers d’expressions créatives, les activités du festival sont gratuites.
Julia Guinamard
j.guinamard@jhm.fr
