En septembre, on consulte
SANTÉ. La maison pluridisciplinaire de santé ouvre ses portes le 4 septembre, dans l’ancien hôpital réhabilité. Le conseil municipal du 30 juin a validé son ouverture, par le versement d’une subvention. Les médecins qui y travailleront ont été également présentés.
Après plusieurs années d’atermoiements, la maison pluridisciplinaire de santé va ouvrir ses portes, au sein du bel écrin qu’est devenu l’ancien hôpital après sa réhabilitation. Le conseil municipal du 30 juin a validé à l’unanimité une subvention annuelle de 20 088 € par an, actant « la remise des clés et la prise de possession des locaux le 4 septembre ». L’Association des professionnels de santé du centre-ville (APSCVD), constituée de cinq médecins généralistes, va donc pouvoir s’installer et poursuivre son travail afin d’attirer de nouveaux généralistes et spécialistes.
Tout l’objectif de cette maison de santé, comme l’affirmait Quentin Brière le 27 juin, lors de la visite de chantier : « Le but est clair. Si les cinq généralistes ne voulaient pas déménager, nous ne serions pas arrivés à attirer de nouveaux professionnels. Leurs locaux sont trop exigüs et, désormais, les praticiens veulent travailler ensemble, dans de bonnes conditions. Il faut créer les conditions propices à l’installation des médecins. »
Prise en charge de la collectivité
Et la mairie a donc mis la main à la poche, seule solution qu’entrevoient actuellement toutes les collectivités du pays. « Le problème, c’est qu’ils vont aux plus offrants », a reconnu Quentin Brière. Une convention tripartite a été mise en place avec la Ville, le bailleur social Plurial Novilia à qui appartient l’ancien hôpital et l’association. La subvention de 20 088 € par an, proratisée à 6 696 € pour 2022, couvre la différence du loyer attendu par Plurial Novilia (11 €/m2) et du loyer payé par l’APSCVD (8€/m2).
La taxe foncière, qui aurait due être réglée par l’association, est également intégrée à la subvention. « Nous allons aussi prendre en charge les six premiers mois de vacance d’un cabinet en cas d’absence de médecin. Après ce sera au tour de l’association, sachant que le médecin doit donner un préavis d’un an », a ajouté le maire de Saint-Dizier.
Lors de la séance du conseil, Jean-Luc Bouzon a affiché son soutien face à un tel dispositif mais – on n’est pas dans l’opposition pour rien – a déploré que « Plurial Novilia ne fasse pas un effort financier avec tous les chantiers qu’on lui donne ».
De nouveaux praticiens
Si de nouveaux généralistes ne remplacent toujours pas les cinq présents, qui peuvent prétendre à la retraite, de nouveaux professionnels vont intégrer les murs de la maison de santé. « Un kinésithérapeute, un pédicure, un neuropsychologue, une sage-femme, un ergothérapeute, deux infirmières libérales, une infirmière qui fera de l’éducation thérapeutique, un sophrologue et un psychologue nous rejoignent », annonçait le docteur Simon, président de l’APSCVD, le 27 juin.
Pour autant, les problèmes ne seront pas résolus en matière de médecins généralistes. Les cinq professionnels de la maison de santé s’occupent de « plus de 9000 patients, mais nous estimons que 8 000 Bragards sont sans médecins », a prévenu le docteur Simon.
Marie-Hélène Degaugue
Un rez-de-chaussée médical
La réhabilitation de l’ancien hôpital est en cours d’achèvement. Si les deux étages de l’établissement sont dédiés aux logements locatifs, gérés par le bailleur social Plurial Novilia, le rez-de-chaussée sera réservé au monde médical. Il y aura ainsi le pôle médical de l’APSCVD et le laboratoire Biogroup. D’autres cellules seront censées accueillir des professionnels de santé intéressés.