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Taxe sur les déchets : pour l’environnement

Les débats entre élus se sont concentrés sur quelques points.

Réunis en conseil municipal ce lundi 27 juin, les élus de Chaumont ont statué sur les comptes administratifs de la Ville. Quelques sujets nouveaux sont toutefois venus enrichir le débat. Parmi eux, l’instauration d’une taxe sur les déchets de l’usine d’incinération.

Lors du dernier conseil municipal, daté du lundi 27 juin, la Ville a voté la création, ainsi que la loi l’y autorise, d’une taxe sur les déchets réceptionnés dans l’usine d’incinération des déchets ménagers. Il s’agit, et de loin, du sujet ayant suscité le plus de réactions et de débats.

En présentant ce point, Isabelle Fenaux, adjointe aux finances, explique que l’usine génère un important trafic de poids-lourds dans la Zone industrielle de la Dame Huguenotte. La taxe, mise en place à partir de 2023, est de 1.50 euro par tonne de déchets et par an. Elle devrait représenter 130 000 euros par an pour la Ville et Christine Guillemy, le maire, s’engage à reverser à des projets dans les domaines de l’environnement et de la biodiversité.

Une des moins polluantes

Comme exemple, elle cite la recherche de quelqu’un pour s’occuper des ruches de Chaumont ou encore la création d’un ambassadeur de tri pour la Ville. Cette fonction n’existe plus depuis le décès, en 2015, de Gérald Beurné, qui occupait cette fonction pour l’Agglo et elle manque au service environnement.

Tout de suite après la présentation de ce point, Didier Cognon, conseiller municipal, a tenu à faire part de son avis et, surtout, à expliquer, pourquoi il était contre. Il le résume d’abord simplement : « Tout euro dépensé sera refacturé aux usagers alors que tout le monde s’est battu pour la défense du pouvoir d’achat pendant les élections législatives. »

Pour lui, il s’agit d’une des usines les plus vertueuses, « une de celles qui paie le moins de taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) au niveau national ». Il indique aussi que le Sded va d’ailleurs investir des millions d’euros pour la remettre aux normes et investir encore. Il ne trouve donc pas logique de la taxer encore. Frédéric Roussel, également conseiller municipal, se dit du même avis et ne souhaite pas « taxer une activité si vertueuse ».

Un laisser-aller à combattre

Christine Guillemy, le maire, estime que « la Ville paie très cher pour ces déchets mal gérés (NDLR par les habitants) et amenés par nos services » et que « le meilleur des déchets est celui qu’on ne produit pas. » Elle pense que le tonnage, et donc cette taxe, va baisser au fil des années surtout que, depuis les années Covid, elle a constaté un laisser-aller de la part des Chaumontais avec beaucoup de déchets laissés dans la nature.

Elle assure aussi que le Sded s’est engagé à ce que cette taxe n’ait pas d’impact sur le coût de la chaleur (via le réseau de chaleur). « Bien entendu, il n’y aura pas d’augmentation puisque ce tarif est bloqué jusqu’en 2031 », a répondu Didier Cognon, sous-entendant qu’elle viendrait sûrement par la suite.

Le vote s’est conclu avec six voix contre : Didier Cognon et Frédéric Roussel mais aussi Dorcas Nou, Alexandre Pernet de la liste « Nous, Chaumont! » et Lise Courtois et Jean-Marie Joder de « Chaumont 2020, Avançons ensemble ».

Laura Spaeter

l.spaeter@jhm.fr

A propos du stationnement

Parmi les sujets qui fâchent et qui suscitent toujours des réactions de la part des Chaumontais, le stationnement qui, cette fois-ci, n’a pas fait réagir les élus. La Ville a passé un accord avec l’école de gendarmerie pour octroyer 60 places supplémentaires aux élèves gendarmes. Celles-ci concernent l’ensemble du 2e sous-sol du parking Voltaire. Cet accord fait suite aux différentes plaintes et remarques des riverains de Chaumont-le-Bois qui ont du mal à se garer dans leur quartier. L’école de gendarmerie ne dispose que de peu de places par rapport au nombre d’élèves et de personnels.

La Ville va également instaurer un système de caution (15 euros) pour les badges d’accès pour les abonnés au parking de l’hôtel de ville.

Un séisme

En introduction du conseil municipal, Christine Guillemy, le maire, a parlé des élections législatives. « Nous avons peut-être tous ensemble à nous poser des questions et à faire en sorte que ce séisme ne se renouvelle pas lors d’élections, locales ou nationales, prochaines. »

Relogé

Le bureau départemental du Secours populaire a ses locaux à Chaumont mais, le bâtiment dans lequel il se trouve sera détruit prochainement par le bailleur Chaumont Habitat. La Ville va le reloger dans le logement du gardien de l’ancien centre commercial du Cavalier, contre un loyer. En attendant les quelques travaux qui doivent y être effectués, le Secours populaire aura accès à un bureau au Pôle Rostand.

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